Au cours de la soirée du 30 décembre 2009, entre 19H30 et 21H30, l'inculpé dans ces trois affaires, un trentenaire sans travail, dont le casier judiciaire est assez chargé, a été accusé d'avoir commis trois braquages sur des chauffeurs de taxi. Les trois délits étaient effectués de la même manière. Il demande au chauffeur de le transporter vers un lieu non loin de son quartier. Arrivé à destination, il remet au chauffeur un billet de 20 Dinars pour régler son dû. Au moment où ce dernier tire sa caisse pour lui rendre la monnaie, il lui pointe un couteau au niveau de sa nuque et lui somme de lui remettre le contenu. Trois chauffeurs de taxi ont donc été les victimes de ce délinquant. Trois plaintes ont été déposées au cours de la même soirée et dans deux quartiers tout proches. Grâce au signalement fourni par les chauffeurs et qui était identique, les auxiliaires de la justice ont entamé des recherches qui ont permis d'arrêter en un laps de temps, l'auteur de ces braquages. Il est accusé d'avoir subtilisé au premier chauffeur la somme de 80 Dinars et un téléphone portable du deuxième chauffeur, 70 Dinars et un téléphone portable et au troisième la somme de 60 dinars. Au cours de l'enquête une confrontation a eu lieu entre l'inculpé et ses trois victimes. Bien qu'il ait été reconnu par elles il a totalement nié être l'auteur de ces braquages. Même devant le juge d'instruction qui l'a confronté avec les victimes, il a tenu le même langage en niant totalement les faits. Traduit devant la 3ème chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis, il a continué à nier clamant son innocence. Bien que reconnu par ses victimes au cours de l'enquête préliminaire, le premier chauffeur a déclaré ne plus pouvoir confirmer qu'il s'agit de l'auteur du braquage, le deuxième chauffeur s'est dit hésitant et ne plus pouvoir affirmer d'une manière certaine qu'il s'agit de son agresseur. Il s'est désisté des poursuites. La parole fut donnée à l'avocat qui, au cours d'une longue plaidoirie s'est basé sur plusieurs points qui prêtent selon lui à confusion. Tout d'abord le revirement constaté au cours de l'audience des deux chauffeurs de taxi plaignants. L'un d'eux s'est désisté des poursuites, n'étant plus certain qu'il s'agit de la même personne qui l'a agressé. L'inculpé a clamé tout au long de l'enquête son innocence. Ceci confirme qu'il y a un doute qui entoure ces trois affaires. L'inculpé est le seul à devoir profiter de ce doute et pour ces raisons l'avocat a conclu sa plaidoirie en demandant l'acquittement. L'affaire a été mise en délibéré.