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Quand on veut noyer le poisson...
Publié dans Le Temps le 23 - 05 - 2007

Ces deux messieurs se sont copieusement ignorés durant toute la saison. Un déficit de communication voulu par l'un et l'autre - le seul point sur lequel ils aient été d'accord !
L'été dernier, Moëz Driss héritait d'une Etoile du Sahel pour le compte de laquelle Othman Jenayeh s'apprêtait à se remettre à l'ouvrage avec la foi désabusée mais quelque part mystique d'un Sisyphe qui a appris à remonter la pierre au sommet de la colline mais qui s'habituait à la voir redégringoler. Mais, l'été dernier, Jenayeh avait décidé d'être un Sisyphe lucide : il ferait les bons choix parce que son rival intime durant ces célèbres quinze années fécondes du football tunisien, ne l'y conditionnerait pas... Et bien ! avant que la saison dernière ne prît fin, il fit des recrutements judicieux, céda des joueurs ayant rapporté près d'un million et demi de dinars à la trésorerie et, surtout, surtout, il recruta Faouzi Benzarti, alors entraîneur de l'USMo et - ironie du sort - le soir même de la victoire monastirienne sur l'Etoile et qui fit, quand même, perdre le titre à... Jenayeh...
Lorsque la succession de Jenayeh fut soudain ouverte, il y eut bien des atermoiements... On dirait que le départ d'un président de cette trempe n'était pas programmé pour en finir avec un syndrome... le syndrome espérantiste, puisque même sans Chiboub c'est l'Espérance qui gagnait le titre... Pour autant, Jenayeh, avait un peu trop subi l'Espérance psychologiquement. Il fallait, donc, du sang nouveau...
Et ce fut « le bal diplomatique » à Sousse...
Le successeur de Jenayeh devait, d'abord, naître d'un consensus et pas forcément d'un « support » de légitimité. Et, dans tous les cas de figure, le nouveau président étoilé était obligé de tirer un trait sur le passé, de « provoquer » une cassure et pas forcément une rupture... Entre temps, en grand seigneur, Jenayeh calculait le moindre de ses mouvements, pesait le plus anodin des mots, évitait de se mettre dans la trajectoire de l'Etoile, justement pour qu'on ne lui fasse pas de mauvais procès sur des présomptions vindicatives...
Seulement voilà : Moëz Driss fait de la reconquête du titre une affaire personnelle. On ne lui aurait pas pardonné un ratage et il ne voulait pas qu'on se remette à regretter Jenayeh. On comprend dès lors cette gestion toute particulière des affaires du club : pas de visibilité, pas de bains de foule, un montage administratif pour gérer les affaires courantes et, surtout, des barrières qu'il a sciemment érigées entre lui et Benzarti : « moi, je suis le président ; toi, tu fais l'entraîneur... A la fin de la saison, on fera les comptes ». C'est sur ce plan que le manque de communication s'est mu en mésentente cordiale avant de dégénérer en polémique.
Moëz Driss pense que son entraîneur « est un peu trop encombrant, qu'il manque de tact, et qu'il ne se contrôle pas assez dans les moments difficiles ».
Pour sa part, Faouzi Benzarti a mal pris que « son » président fasse « une évaluation réductrice du parcours de l'équipe par rapport à l'année dernière. Il ne comprend pas que Driss n'apprécie pas le sang nouveau que, lui, (Benzarti), a injecté dans l'équipe et déplore les absences prolongées de son président dans les moments cruciaux, le laissant seul s'occuper de tout : l'entraînement, la tactique, la technique, les matches et, même, l'intendance ».
Et, d'ailleurs, c'est curieux : à la conquête du titre, les deux hommes ne se sont pas félicités, au point que chacun des deux fêtait son titre propre et non le même titre...
Peut-être bien que, l'été dernier, Moëz Driss n'avait pas eu le temps de recruter un autre entraîneur, ni ne disposait de l'argent pour indemniser un Benzarti, muni d'un contrat en béton, co-signé avec Jenayeh... Là, en « remerciant » Benzarti, il lance un message clair : c'est mon cycle à moi et non plus celui de Jenayeh. Les réminiscences passéistes doivent, selon lui, être chassées de l'imaginaire étoilé. Et c'est logique. Pas forcément raisonnable, cependant. Car, l'histoire retiendra que Moëz Driss a remercié l'homme qui a ramené le titre à Sousse et qu'il a recruté un Bertrand Marchand ayant eu, lui aussi, de gros problèmes « psychologiques » avec son président clubiste.
Tout s'est donc joué sur le plan psychologique. Cela nous rappelle la séparation entre Chiboub et Ben Yahia après la conquête de la Coupe...
Mais, cette fois, c'est autrement symptomatique : l'absence de communication, de franchise, provoque un divorce pour incompatibilité d'humeur même si Driss et Benzarti auront cherché, chacun de son côté, à noyer le poisson.


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