L'évolution des espaces urbanisés est une des préoccupations majeures de l'aménagement du territoire. A la base de toute action de planification urbaine, la disponibilité de données géographiques de base est plus que nécessaire. D'où l'importance du positionnement spatial et des systèmes d'informations géographiques dans l'optique du développement durable. Cela permet une meilleure qualité de la vie.
Un séminaire scientifique international sur « le positionnement spatial et les systèmes d'informations géographiques » est organisé depuis hier pour une durée de deux jours par l'Office de la Topographie et de la Cartographie. A l'ouverture des travaux, Mme Samira Kayache Belhaj, ministre de l'Equipement, de l'Habitat et de l'Aménagement du territoire rappelle que « le positionnement spatial et les systèmes d'informations géographiques ont un lien direct avec notre vie courante ». Les ouvrages et les monuments existants sur terre qu'ils soient naturels ou industriels sont de mieux en mieux déchiffrables à travers le positionnement spatial. Le positionnement spatial a plusieurs utilisations concernant le suivi des mouvements de l'infrastructure, comme les ponts, les échangeurs, les barrages et l'aménagement. Il facilite le système d'information cadastrale, la photographie aérienne, la navigation maritime, le transport, la gestion des crises et des catastrophes, le tourisme et autres secteurs. L'homme primitif utilisait le positionnement spatial dans ses déplacements grâce au soleil, le jour et les étoiles, la nuit. Aujourd'hui avec les progrès scientifiques, les satellites permettent un meilleur positionnement spatial, plus facile et avec une grande précision.
Consolider les systèmes d'informations Durant les dernières années, il a connu une grande évolution avec la multiplication des systèmes de positionnement spatial. Mme la ministre évoque « le système américain GPS, le système russe GLONAST, le système européen GALILEO, le système chinois Compass qui couvrira la Chine et les pays voisins en 2008 avant de devenir un système international ». Des réseaux de stations GPS ont été mis en place. Ils travaillent de façon continue. Ils ont permis de réaliser plusieurs applications. A titre d'exemple on peut citer le réseau japonais GEONET des études géophysiques composé de 1200 stations permanentes. Par ailleurs, les systèmes d'informations géographiques jouent un rôle important dans le développement durable. Ils reflètent la forte relation entre la terre et l'information. C'est ce qui permet à l'homme de disposer rapidement de l'information, de la maîtriser et de l'utiliser pour réaliser les objectifs de développement intégral. Les systèmes d'informations géographiques font l'objet de travaux de recherche continus dans la mesure où ils offrent des outils très efficaces pour contenir les données, les organiser, les gérer et les protéger. Les nouvelles technologies de l'information et de la communication à l'image du web ont généré une nouvelle génération d'informations géographiques, avec un traitement numérique des données effectué sur place sans revenir au bureau ou au laboratoire. « Les réseaux permanents de positionnement spatial GPS, consolident les systèmes d'informations géographiques. Ce qui permet de prendre la décision convenable dans le suivi des projets de développement », déclare Mme Samira Kayache Belhaj. La géographie numérique se développe de plus en plus en Tunisie. Ses applications se multiplient. De nouvelles applications apparaissent concernant les données géographiques, les systèmes d'information géographiques, les sites web géographiques, le positionnement spatial des parcs en mouvement et les circuits de circulation.
Améliorer le système de circulation dans le Grand Tunis Dans cet ordre d'idées, l'Office de la Topographie et de la Cartographie a installé trois stations permanentes de positionnement spatial (GPS). Il les renforcera avec d'autres stations pour couvrir l'écrasante majorité des régions du pays. Dans le cadre du projet de géographie numérique arrêté avec la direction générale de l'Aménagement du territoire, l'Office poursuit la réalisation d'une base de données topographiques à l'échelle 1/25000. Ce qui permettra de fournir des données géographiques sur l'écrasante majorité des régions du pays en réponse aux exigences nationales dans les secteurs publics et privés. Des données cartographiques fondamentales ont été élaborées pour améliorer le système de circulation et contrôler les parcs en mouvement pour le Grand Tunis. Elles seront généralisées aux autres régions du pays. Un système de données foncières pour le Grand Tunis est en cours de préparation. Comme la demande d'utilisation des données géographiques augmente dans tous les secteurs, la formation de techniciens et d'ingénieurs dans ce domaine est de plus en plus nécessaire. A partir de la prochaine année universitaire, une licence appliquée en « géographie numérique, terre et environnement » sera créée à la Faculté des Sciences de Tunis.