La communauté tunisienne en Sicile compte entre 12 et 13 mille membres. Beaucoup d'entre eux sont formés à la pêche et à l'agriculture. La Tunisie prévoit un bon programme à leur intention Structurer le mouvement de l'émigration entre le Sud et le Nord de la Méditerranée et optimiser l'investissement des migrants dans leur pays d'origine sont deux objectifs pour lesquels œuvrent les gouvernements concernés, les sociétés civiles et les organismes internationaux. Le but est de faciliter l'intégration sociale et professionnelle de l'émigrant dans son pays d'accueil et de permettre au migrant d'un autre côté de participer au développement de son pays d'origine. Dans ce cadre, deux nouveaux projets ont été lancés avec la participation de plusieurs partis de part et d'autre de la Méditerranée. Un séminaire intitulé « Migration et développement » a alors été organisé hier pendant lequel ont été présentés les deux projets. Une convention a été signée entre l'OIM – Organisation Internationale de la Migration – le CRESM – Centre de la Recherche Economique et Sociale pour la Méditerranée – la filière sicilienne de l'Association SLOW FOOD et l'APIA – Agence de Promotion des Investissements Agricoles. Action verte, projet visant à valoriser l'expérience et les ressources des Tunisiens expatriés en Sicile a été proposé par l'UTAP. L'OIM, l'APIA, l'APII (…) y participent. Il incite les Tunisiens expatriés en Sicile à investir dans l'agriculture et la pêche en Tunisie. La campagne s'est basée sur la sensibilisation auprès de nos concitoyens vivant en Sicile, mais également de leur famille au pays. Lancée en 2009, l'opération prend fin normalement avec la fin de l'année. Le projet est devenu actuellement ouvert aux expatriés de toute l'Italie et une cellule a été constituée pour leur présenter l'assistance technique dont ils ont besoin. La communauté tunisienne en Sicile, estimée entre 12 et 13 mille personnes compte dans ses rangs beaucoups de compétences assez expérimentées dans la pêche et l'agriculture. L'objectif de l'opération est alors de leur assurer une structure stable de soutien de création de projets en Tunisie. Il s'agit de les informer, sensibiliser, conseiller, assister et accompagner dans le lancement de projets. Des participations aux foires et salons d'agriculture (1 en Tunisie et 2 en Italie) ont été organisées dans ce but et une plateforme d'échange d'informations en ligne a été mise à la disposition de cette diaspora. Les intéressés peuvent y trouver un guide, ainsi qu'un formulaire à remplir. 18 projets pilotes et 75 porteurs de projets ont été identifiés dont 54 projets portent sur l'élevage. Quinze gouvernorats profitent de ces projets et en premier lieu Mahdia, suivi de Sidi Bouzid. Le deuxième projet, lancé en collaboration avec l'Association Jasmins d'Orient, consiste dans l'Information et la Formation des Migrants en France. Un centre d'accompagnement d'immigrants a été institué dans ce but à Zarzis et un autre, à Dar Elmohajer, à Montpellier dont le but est non seulement d'orienter les immigrés, mais de participer à la résolution des problèmes et conflits. Les responsables du projet ont par ailleurs lancé un site web (www.infomigration.org). L'information diffusée porte sur les droits de l'immigré, les nouvelles législations et les accords signés entre la France et la Tunisie dans ce cadre, les dangers de l'immigration clandestine, les possibilités offertes aux migrants d'investir en Tunisie. Les Nations-Unies veillent à la gestion, à l'application, aux questions administratives des deux projets et se chargent de la coordination et de la promotion.