La chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis a examiné dernièrement une affaire de vol qualifié avec violences graves, menaces et port d'arme sans autorisation dans laquelle sont impliqués trois hommes. Les faits remontent au jour où un individu a été invité à une cérémonie de mariage célébrée par un ami d'enfance. Au cours de la soirée, l'invité a offert au marié une somme d'argent, comme la tradition et les coutumes l'exigent. C'est en quelque sorte une entraide ancestrale qui perdure encore de nos jours. La soirée terminée, l'invité fut surpris, en rentrant chez lui, par trois malfrats qui lui demandèrent de quoi acheter du vin. Une sollicitation qui lui a naturellement déplu et qu'il a, bien entendu, refusée. La réaction des délinquants fut alors fulgurante et ils le menacèrent à l'aide d'armes blanches avant de passer à l'action. Le premier accusé lui donna un coup de tête qui le terrassa. Quant au deuxième agresseur, il brandit son couteau pour balafrer le visage de la victime, jetée à terre, avant de la fouiller et de la dépouiller de la somme de 270 dinars. Une fois leur forfait accompli, ils prirent la fuite. La victime fut transportée à l'hôpital pour recevoir les soins nécessaires alors qu'une enquête a été ouverte par les agents qui ont réussi à arrêter un seul accusé ; les deux autres sont toujours en cavale. Lors de l'interrogatoire, la victime a bien détaillé le rôle de chaque inculpé, déclarant que le premier accusé l'assomma d'un coup de tête avant que son complice ne lui taillade le visage et le soulage de son portefeuille. À l'audience, l'accusé clama son innocence et la victime indiqua clairement au juge qu'il n'était pas son agresseur. Bien au contraire, c'est grâce à lui qu'il a été rapidement secouru, outre qu'il s'était interposé avec vaillance pour le défendre. Le tribunal rendra son verdict ultérieurement.