La soprano Ethel Brizard était samedi dernier au rendez-vous avec ses mélomanes, venus nombreux découvrir cette mélodieuse musique italienne, lors de la soirée de clôture de "Dar Sebastian fait son opéra". Une musique épurée, des mélodies douces et une poésie rare nous ont été proposées. Le récital a mêlé des mélodies de Rossini, précurseur du style Bel Canto en Italie à celles du compositeur Français Claude Debussy. Aussi, l'artiste gratifia ses auditeurs de pièces musicales de grands compositeurs classiques : Rossini, Bellini et Debussy et bien d'autres, réarrangés et revisités. Les œuvres de Rossini, empreintes de gaieté et de mouvement, témoignent d'une technique complète, d'un sens merveilleux du théâtre et d'une invention mélodique et rythmique sans cesse renouvelée. Ethel a excellée dans l'interprétation de « la Promessa » et «l'invito ». A chaque air, elle mettait toute son énergie et toute sa sensibilité. Que de bonheur d'entendre aussi le jeu du pianiste Thomas Taquet Fabre, son art et ses improvisations, soutenus par cette belle soprano qui résume à merveille l'étendue de l'opéra. Ethel interpréta aussi les délicates "Ariettes oubliées" et les "Fêtes galantes" de Verlaine, mises en musique par Debussy et qui sont autant d'images figuratives où se rencontrent deux univers poétiques et sonores. La langue poétique de Verlaine, simple, délicate et raffinée se marie aux couleurs harmoniques et chatoyantes de Debussy, musicien du rêve. L'artiste a ravi son public avec des mélodies très différentes, traversées par le sentiment amoureux, la contemplation, la tristesse, la douleur, l'humour populaire… Ethel clôtura la soirée avec l'interprétation de deux mélodies issues des «chansons grecques » de Maurice Ravel (Là-bas vers l'église), qui parlent de mort et d'amour. Dar Sebastian clôture ainsi son cycle d'opéra. La musique lyrique commence à avoir ses adeptes en Tunisie. Lasaad Ben Abdallah pense déjà au programme de la 4ème édition!