Tunis - Le Temps : Le guérisseur qui comparut dernièrement devant le tribunal, pour répondre de l'accusation de harcèlement sexuel sur la personne de sa cliente, n'avait pas l'air d'avoir réalisé qu'il avait commis un grave délit. Bien au contraire, il soutenait mordicus devant le juge, qu'il n'avait fait qu'à obéir à la lettre au Djinn, sous l'ascendant duquel il se trouve. Ce qui lui confère certains pouvoirs surnaturels, dont celui de guérir des maladies pourtant incurables. Il avait justement au départ proposé ses services à une jeune dame qui, mariée depuis cinq ans, ne pouvait avoir d'enfants. Etait-elle stérile ? qu'à cela ne tienne, lui dit-il. Par les pouvoirs surnaturels qu'il détient de son maître le Djinn, il pourra faire des miracles. Aussi proposa-t-il à la jeune dame des séances de travail au cours duquel il mettra en œuvre ses dons pour la guérir de sa stérilité. Mais dès la première séance il révéla à la candide dame, ses vraies intentions. Il commença, d'ailleurs, à joindre les gestes à la parole. La dame se réveillant de sa torpeur, lui résista toutefois, de la manière la plus énergique, quittant sans tarder le « cabinet « du guérisseur pour aller porter plainte à la police. « Je ne fais qu'obéir aux ordres de mon maître, le Djinn », dit l'accusé au président du tribunal, qui lui répond sur un air facétieux. « Il est apparemment bien gentil ton maître, le Djinn. Peut-être voudra-t-il te tenir compagnie en prison ? ».