La Cour d'appel de Tunis a eu à juger dernièrement une affaire de stupéfiants classés dans le tableau "B", dans laquelle est inculpé un dealer patenté. Il ressort des faits que les agents de police ont arrêté des individus pour consommation et trafic de drogue. Lors de l'interrogatoire, Ils ont avoué aux enquêteurs qu'ils s'approvisionnaient auprès d'une tierce personne dont il ont donné le signalement précis ainsi que l'identité. Les policiers sont intervenus, en mettant sous surveillance la demeure du dealer qu'ils ont arrêté en flagrant délit. Munis d'une commission rogatoire, ils fouillé les lieux où ils ont trouvé un kilo de « zatla ». Malgré cette dénonciation, l'accusé affirma qu'il est seulement un consommateur de ce produit qu'il ne commercialise pas. Le tribunal de première instance l'a condamné à 25 ans de prison. Il interjeta appel et comparut de nouveau devant la chambre criminelle qui statuera, bientôt, sur son cas. A l'audience, il réitéra ses déclarations antérieures, niant en bloc avoir procédé à l'approvisionnement des personnes qui l'incriminent. Il s'est disculpé de cette accusation grave, se contentant d'avouer qu'il s'adonne régulièrement à la drogue en tant que consommateur. Et comme pour confirmer son innocence, il indiqua que le produit trouvé par les agents en fouillant sa maison, lui était personnellement réservé. Son avocat plaida sur cette base réfutant l'accusation formulée contre son client et relative à la commercialisation. Il sollicita également la clémence de la cour d'appel qui appréciera.