Tunis - Le Temps - C'est un convoyeur, qui est accusé dans cette affaire qu'a eu à juger dernièrement la cour d'appel de Bizerte de vol de son employeur. Celui-ci l'a surpris en train de remettre les colis transportés à une tierce personne qui attendait le convoyeur dans une voiture garée à proximité, et qui a réussi à s'enfuir au moment où intervint le patron. Dans cette voiture il y avait 125 colis, que le convoyeur a réussi à remettre à cette personne qui l'attendait à bord, en vue de les vendre. Le patron porta plainte à la police qui arrêta le convoyeur, le chauffeur du véhicule de la société ainsi que le conducteur de la voiture qui contenait la marchandise volée. Inculpés de vol qualifié et de complicité ils furent condamnés en première instance à trois ans de prison pour le convoyeur et le conducteur du véhicule de la société et à deux ans pour les complices à savoir le conducteur de la voiture servant à transporter les colis volés et celui qui acheta cette marchandise. Interjetant appel, ils comparurent dernièrement devant la cour. L'auteur principal nia le fait qu'il fut arrêté en flagrant délit par son patron, ajoutant qu'il était sur le point de livrer des colis à leurs destinataires. Son avocat le soutint en plaidant l'absence de preuve d'autant plus fit-il remarquer, que son client a présenté des bons de livraison dûment signés par les destinataires. Il n'y avait donc aucune preuve du vol invoqué par le patron. Les complices déclaraient bien évidemment, qu'ils ignoraient l'origine frauduleuse de la marchandise litigieuse, et qu'ils étaient, de bonne foi. L'avocat de la défense requit l'acquittement pour tous les accusés pour défaut de preuve. La cour appréciera.