L'accusé dans cette affaire est un quadragénaire qui avait constamment des problèmes avec un voisin. Les disputes devenant quotidiennes, le différend devait finalement mal tourner. Pourtant, les autres voisins ne cessaient d'intervenir pour calmer la situation entre les deux hommes et les inciter à mettre fin à leurs chamailleries inutiles. Toutefois le jour des faits, l'inculpé fut pris d'une colère inhabituelle suite à une querelle verbale supplémentaire avec ce même voisin. Muni d'une bouteille d'essence et d'une boîte d'allumettes, il se rendit chez son rival dans l'intention de le mettre en garde contre son attitude belliqueuse. Ne l'ayant pas trouvé, il pénétra dans la maison déversa l'essence et y mit le feu. Il ne s'arrêta pas à ce stade puisqu'en sortant il aperçut la voiture de la victime garée, elle n'échappa pas à son courroux. Sa vile besogne terminée il rentra chez lui, comme si rien ne s'était passé. Alertés, les voisins sont intervenus pour tenter de circonscrire l'incendie. Peu de temps après, les agents de police sont arrivés sur les lieux ainsi que ceux de la protection civile, qui sont parvenus à éteindre le feu. Arrêté, le pyromane a été inculpé d'avoir incendié les biens d'autrui et déféré au parquet. Lors de l'interrogatoire, il passa aux aveux et demanda la clémence de la cour. Devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis, il a comparu pour répondre de son forfait. Après les délibérations d'usage, il a été condamné à 5 ans de prison. Il interjeta appel et comparut à nouveau devant la chambre criminelle de la cour d'appel de Tunis, devant laquelle il adopta une nouvelle ligne de défense, niant les faits qui lui étaient reprochés. Il s'en tint à son innocence. Mais ses dénégations ne lui profitèrent pas puisque la cour a confirmé la peine prononcée en première instance.