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« Nous sommes partis il y a trois ans. Trop de corruption. La situation était intenable »
Tourisme - Le groupe hôtelier raconte comment il a été spolié en Tunisie
Publié dans Le Temps le 28 - 01 - 2011

Le groupe hôtelier d'origine régionale avait fini par se désengager de Tunisie. Trop de corruption et des pratiques qui lui ont fait jeter l'éponge. Désormais il a d'autres projets.
La Tunisie, il en connaissait toutes les arcanes, les chausse-trapes aussi. Gérard Pélisson, fondateur avec le Tourquennois Paul Dubrule du groupe Accor, ne mâche pas ses mots. « Nous avons quitté la Tunisie il y a trois ans. La situation était devenue intenable » .
Pour Accor qui a investi autant qu'il le pouvait le monde arabe (il est le premier hôtelier de la Mecque), c'était une décision lourde. Pendant des années, il a été implanté à Djerba et Tozeur avec, comme partenaires, des banques tunisiennes. « On a découvert petit à petit comment elles étaient inféodées au système, très proches du pouvoir et de ses clans familiaux. Nos intérêts passaient après » raconte Gérard Pélisson.
Il évoque notamment ce jour où on les a « obligés à acheter un hôtel pourri pour 7 millions d'euros. Ses propriétaires étaient très proches du régime. C'était un actif pourri. Donc, pour la banque une très belle affaire... ». Et d'enfoncer le clou : « On a été spoliés en Tunisie ». Sans compter le « harcèlement fiscal » que le groupe a dû subir.
Gérard Pélisson l'assure, «On nous a fait des coups comme ça, on a perdu pas mal d'argent en Tunisie...
».
Après avoir jeté l'éponge, il y a trois ans, ce groupe du CAC 40 décide de tenter un retour. Une délégation est reçue il y a un mois par le Premier ministre actuel « et pas par Ben Ali » précise le cofondateur du groupe « pour essayer de rétablir des relations entre Accor et la Tunisie. Pour le Premier ministre, c'était un problème qu'Accor ne soit plus présent. Un problème pour l'image du pays ».
Egalement un problème pour Accor car « la Tunisie joue un rôle important dans le monde arabe ». Le groupe a donc décidé de « dessiner sur la pointe des pieds une coopération, notamment sur la formation des jeunes aux métiers du tourisme ».
« C'était très dur »
En juin, Accor sera de retour à Tunis avec deux hôtels, un Ibis et un Novotel, installés tous les deux avenue Mohamed V, l'artère centrale de la ville. Mais le groupe n'a pas investi là-bas. Il va gérer ces deux établissements qu'il n'a pas construits. Objectif : « développer un tourisme d'affaires dans ce pays, secteur pour lequel il y a une forte attente » estime Abdou Belgat, l'ambassadeur du groupe Accor pour les pays arabes et musulmans. « Actuellement, le tourisme tunisien est surtout balnéaire et bas de gamme mais la Tunisie est une véritable plate-forme régionale au Maghreb. Il y a une vraie dynamique. Avec ces deux hôtels, on est vraiment dans la cible ».
Des craintes que la corruption perdure en Tunisie ? Abdou Belgat reconnaît qu'il « y a du boulot » et avoue que « c'était très dur. Tout pouvait toujours basculer d'un moment à l'autre ».
Des projets en Algérie
Rien à voir, à écouter Gérard Pélisson avec le voisin Maroc où Accor compte des « partenaires historiques » avec lesquels il dit entretenir des « relations exemplaires. Ils ne sont pas sous influence, il n'y a pas de diktat. Ça se passe très bien ». Aucun bémol sur le régime marocain : « Je pense que le roi est très populaire, c'est le chef des croyants. C'est vrai il y a de la pauvreté au Maroc mais tout est relatif. Pour moi, le Maroc est un pays normal ».
Et l'Algérie ? « Un pays encore stalinien où l'administration et l'armée sont très puissantes. Un pays dans lequel tout est bloqué ».
Gérard Pélisson raconte que le groupe a voulu « acheter des terrains, privatiser des établissements hôteliers mais nous n'avons pas réussi » . Pourquoi ? « Le gouvernement algérien donne l'impression de ne pas avoir besoin d'argent. Ils ont 500 milliards dans leurs caisses ». Une Algérie qu'il considère comme un « pays d'avenir extraordinaire ».
Actuellement, Accor y gère deux hôtels appartenant au gouvernement, un Mercure et un Sofitel à Alger. Pendant les années où le pays a été ravagé par le terrorisme islamiste «nous sommes restés en Algérie alors que tout le monde était parti ».
Avec un associé algérien, Accor a ouvert un Ibis à Alger qui affiche un taux d'occupation de 90 %. En projet, en 2011, deux hôtels à Tlemcen et Oran ainsi qu'un Novotel et un Ibis à Constantine. Des craintes pour la suite en Algérie ? « Il y a quelques troubles » note Gérard Pélisson « et beaucoup de petites gens exclues de tout. La monnaie ne vaut plus rien et il y a de gros problèmes sociaux mais je ne pense pas que la situation puisse évoluer, dans l'immédiat, comme en Tunisie ».


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