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" Le succès de la mutation démocratique en Tunisie servira d'exemple à la région tout entière " Conférence de presse du ministre turc des Affaires étrangères et du S.G. du Conseil de l'Europe
MM. Ahmet Davutoglu, ministre turc des Affaires étrangères, et Thorbjorn Jagland, secrétaire général du Conseil de l'Europe, ont tenu, hier après-midi, une conférence de presse, au cours de laquelle ils ont évoqué le contenu des entretiens qu'ils ont eus avec M. Mohamed Ghannouchi, Premier ministre du gouvernement provisoire. Le chef de la diplomatie turque s'est déclaré honoré d'être en Tunisie, pour évoquer la mutation démocratique du pays, relevant que le succès du processus démocratique, en Tunisie, est aussi celui de la région tout entière. Il a expliqué que les entretiens avec le Premier ministre ont été très fructueux et ont permis d'examiner les différents défis auxquels est confronté le changement démocratique et de passer en revue les formes d'aide possible contribuant au succès du processus. Il a précisé que le soutien à la Tunisie, en cette période transitoire, se situe au niveau de l'aide à l'instauration du cadre législatif et institutionnel adapté, afin que ce processus démocratique débouche sur des élections transparentes. Le ministre turc des Affaires étrangères a révélé qu'il rencontrera au cours de sa visite M. Yadh Ben Achour, président de la commission nationale pour les reformes politiques ainsi que les représentants des différents partis politiques. Il a affirmé que la Tunisie est souveraine dans ses décisions et que le Conseil de l'Europe va se tenir à ses côtés, afin que cette mutation démocratique soit couronnée de succès et servirait d'exemple à suivre par les autres Etats. De son côté, M. Thorbjorn Jagland a affirmé que le Conseil de l'Europe est l'institution garante pour ses 47 Etats membres et que la Tunisie doit respecter les principes et valeurs du Conseil si elle désire raffermir ses relations avec lui. Il a, en outre, souligné que la Tunisie fait face, aujourd'hui, à des défis divers, notamment la date et la manière d'élire le nouveau président et le nouveau parlement, ainsi que la promulgation d'une nouvelle Constitution. "Nous sommes ici, a-t-il dit, pour présenter notre expérience reconnue à l'échelle internationale et qui confère une plus grande crédibilité à n'importe quel processus démocratique". Le secrétaire général du Conseil de l'Europe a, en conclusion, émis l'espoir que "la nouvelle Constitution reconnaisse tous les partis politiques, de manière à préparer l'organisation d'élections transparentes, et pour que la Tunisie se rapproche davantage de l'Europe, grâce à