Le Temps-Agences - Le président George W. Bush a dit hier à la Russie que la guerre froide était terminée, qu'elle n'avait rien à craindre des projets militaires américains en Europe et qu'elle n'avait qu'à envoyer ses généraux et ses scientifiques aux Etats-Unis pour s'en convaincre. "La guerre froide est terminée, elle est finie" et le projet des Etats-Unis d'étendre à l'Europe leur bouclier antimissile, source de vives tensions, est un système "purement défensif qui ne vise pas la Russie", a déclaré M. Bush à Prague, première étape d'une tournée en Europe. Le projet donne lieu à une virulente rhétorique russe et à des références de part et d'autre au temps de la guerre froide. Le président russe Vladimir Poutine vient de raviver le spectre de la grande confrontation géostratégique en menaçant de pointer de nouveaux missiles sur l'Europe. "La Russie n'est pas notre ennemi", a déclaré M. Bush deux jours avant d'essayer d'en convaincre de vive voix M. Poutine lors d'entretiens bilatéraux qu'ils doivent avoir en marge du sommet des pays industrialisés en Allemagne. M. Bush s'exprimait à l'issue d'entretiens avec le président et le Premier ministre tchèques, Vaclav Klaus et Mirek Topolanek. Leur pays accueillerait un radar et la Pologne des missiles intercepteurs. M. Bush a répété que le bouclier protègerait les alliés des Etats-Unis de la menace balistique d'Etats "voyous". Son "message" jeudi à M. Poutine, puis en juillet quand il le recevra aux Etats-Unis sera: "Vladimir - je l'appelle Vladimir - vous n'avez rien à craindre d'un système de défense antimissile, pourquoi ne coopéreriez-vous pas à un système de défense antimissile (...) ? S'il-vous-plaît, envoyez-nous vos généraux pour qu'ils voient comment un tel système fonctionnerait, envoyez-nous vos scientifiques", a-t-il dit. Le président tchèque a salué le fait que "M. Bush ait promis de faire le maximum d'efforts pour expliquer ces problèmes à la Russie et au président Poutine".