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Décaissement des fonds (500 millions) déjà accordés à la Tunisie Philippe de Fontaine Vive, vice-président de la Banque européenne d'investissement (BEI).
• Les montants peuvent être doublés en 2011 • Plan de soutien en cinq axes « La BEI poursuivra son soutien à la Tunisie en matière de financement des projets dans les secteurs favorables à la réalisation du développement équitable entre les régions, à la création d'emplois et à l'amélioration des conditions de vie » a déclaré M.Philippe de Fontaine Vive, Vice-Président de la Banque européenne d'investissement (BEI). Il a ajouté, lors d'un point de presse tenu hier à Tunis, que sa visite a pour objectif d'écouter les autorités tunisiennes et les opérateurs économiques en vue de les accompagner dans cette transition démocratique, saluant l'endurance de l'économie tunisienne en cette période et ce grâce à l'expertise des compétences tunisiennes, a-t-il fait remarquer. Dans ce sens, le représentant de la BEI a affirmé que le développement de l'infrastructure et du réseau routier ne manquera pas d'inciter les investisseurs et banques étrangers qui hésitaient jusque là, à venir en Tunisie. C'est pourquoi, a-t-il affirmé, la BEI est confiante en l'amélioration de la croissance et du développement économique en Tunisie après le 14 janvier, confiance perceptible à travers cinq grandes mesures de financement. Il s'agit notamment de l'accélération du décaissement des fonds (500 millions d'euros) programmés pour les projets déjà signés entre la Tunisie et la BEI notamment dans les secteurs routier, l'assainissement et le gaz. Second mesure, l'accélération de la ratification des conventions dans le secteur réseau ferroviaire rapide (RFR) pour le décaissement des fonds pour les projets annoncés en 2010 (500 millions d'euros). Troisièmement, la mise à la disposition des intermédiaires financiers de lignes de crédits (260 millions d'euros) au profit des PME. Ces entreprises peuvent bénéficier de cette enveloppe auprès de six banques (Amen Bank, ATB, BIAT, UBCI, BH et BNA) et trois sociétés de leasing (Tunisie leasing, Arab lease et la Compagnie internationale de leasing) . Quatrième mesure, non moins importante, le soutien du Groupe chimique tunisien (GCT) pour la construction d'une nouvelle usine à M'Dhilla à travers le déblocage d'un montant de 140 millions d'euros. Cinquième axe, la modernisation du réseau routier dans le centre du pays à travers une enveloppe de 160 millions d'euros. M.Philippe de Fontaine Vive a affirmé que la BEI ne s'arrêtera pas là, les montants peuvent être doublés en 2011, en fonction de la reprise du travail et des réformes à entreprendre durant la prochaine période. Par ailleurs, et à la demande de l'Etat tunisien, une enveloppe supplémentaire de 300 millions d'euros sera allouée, par la BEI à la BFPME (banque de financement des PME) et les associations de microcrédits pour soutenir les PME dans les régions de l'intérieur, l'objectif étant d'assurer une meilleure répartition du développement entre les régions. D'autres opportunités de coopération sont offertes pour le financement de projets créateurs d'emplois aussi dans les secteurs de l'énergie, de la santé, l'éducation et de la formation professionnelle, a-t-il fait savoir. Répondant à une question sur l'identification de détournement de fonds déloqués en Tunisie, le Vice-Président de BEI a affirmé que jusqu'à présent aucune fraude ou acte de corruption n'ont été enregistrés au niveau des fonds destinés à financer des projets par la BEI dans le cadre de la coopération avec la Tunisie. Sur un autre plan, il a souligné qu'il demeure réticent à l'idée de l'annulation des dettes de la Tunisie, mesure qui, a-t-il dit, peut créer des doutes chez les banques et les investisseurs qui souhaitent s'installer en Tunisie, ajoutant que le ratio de bonne gestion de la Tunisie a été, à plusieurs reprises, meilleur que celui des pays membres de l'Union européenne. Evoquant le projet de l'UPM (Union pour la méditerranée), il a indiqué que, lors de la dernière réunion de Luxembourg, un fort appel est lancé pour redynamiser ce projet, afin d'accompagner le changement en cours.