Fortement affectées par l'annulation des rendez-vous de patients libyens en raison des événements survenus en Libye, les cliniques privées de Sfax se trouvent, aujourd'hui, secouées par une véritable crise qui pourrait avoir de graves conséquences au double plan économique et sociale. La Chambre Syndicale des Cliniques Privées de Sfax (CSCPS) vient de lancer un appel de détresse dans un écrit adressé à la Chambre nationale à Sfax. La CSCPS déplore, dans cet écrit, "une situation critique" d'un "secteur sinistré". Selon M. Youssef Ghayaza, président de la CSCPS, le chiffre d'affaires habituel a accusé une baisse de plus de 70 pc, pouvant provoquer la fermeture de certaines cliniques privées qui se trouvent incapables de satisfaire leurs engagements financiers. Le gouvernorat de Sfax compte une dizaine de cliniques et procure près de deux mille postes d'emploi directs parmi les cadres paramédicaux et les ouvriers sans compter les médecins dont le nombre s'élève à 500 environ. Des milliers de malades libyens sont hospitalisés, chaque année, dans les cliniques et polycliniques privées de Sfax. Sur un autre plan, les cliniques de Sfax ont répondu favorablement à l'appel de solidarité avec le peuple libyen, lancé par la Chambre syndicale nationale des établissements sanitaires privés et la Chambre syndicale nationale des cliniques d'hémodialyse de Tunisie. Ces cliniques avaient annoncé, le 23 février dernier, qu'elles sont totalement disposées à contribuer à secourir les blessés, victimes de la situation en Libye.