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Pour le départ du chef de service de réanimation des brûlés Sit-in du personnel paramédical au centre de traumatologie et des grands brûlés de Ben Arous
Le centre de traumatologie et des grands brûlés de Ben Arous, rebaptisé hôpital «Mohamed Bouazizi», connaît depuis jeudi un grand mouvement de protestations de la part du personnel paramédical qui réclame le départ du Dr. Amen Allah Messadi, chef de service de réanimation des brûlés. Le secrétaire général du syndicat du centre, Kais Boussaha, a démenti les déclarations du Dr. Messadi à la presse dans lesquelles il a dit que « seulement six infirmiers revendiquent sa destitution » alors que pas moins de 45 cadres paramédicaux au centre ont signé une pétition à cet effet, a affirmé M.Boussaha. Il a souligné que les protestataires vont continuer à observer leur sit-in jusqu'à ce qu'ils obtiennent une réponse favorable à leur revendication, précisant que le syndicat a œuvré à apaiser et à calmer la situation mais les déclarations du Dr. Messadi et sa position de la structure syndicale du centre ont créé un climat de tension au sein du centre. Il a ajouté que le ministère de la Santé publique a envoyé une commission d'inspection qui a commencé son enquête auprès du personnel du centre. Pour sa part, Dr. Messadi a affirmé, à la presse, que le service de réanimation des brûlés est exemplaire à tous les niveaux et que les propos tenus par les infirmiers en sit-in lui portent préjudice indiquant qu'une affaire en justice est en cours à l'encontre des personnes qui l'ont agressé. Rencontrés sur place, les manifestants dont principalement les infirmiers du service réanimation des brûlés ont souligné qu'ils travaillent dans des conditions difficiles et sous une grande pression notamment de la part de leur chef de service qui ont-ils dit « leur a toujours manqué de respect». Ils ont affirmé qu'ils ont un manque d'effectif malgré le grand nombre de patients et la masse de travail soulignant que « c'est le chef service qui bloque les recrutements ». Azouz Salhi, père de Khalil, a souligné que faute de moyens, son fils souffre depuis deux ans et demi et n'arrive pas à être hospitalisé et opéré. Il affirme que l'état de son fils âgé de 22 ans ne cesse de se détériorer jour après jour à cause du Dr. Messadi qui refuse de l'admettre à l'hôpital parce qu'il n'a pas d'argent. Des agents de nettoyage et de gardiennage travaillant en sous-traitance ont aussi participé au sit-in pour revendiquer l'amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles, soulignant qu'ils travaillent depuis des années sans couverture sociale et sans fiche de paie. Par ailleurs, 5 techniciens supérieurs ont, quant eux, revendiqué la régularisation de leurs situations soulignant qu'ils travaillent au centre « Mohamed Bouazizi » depuis 2008 et sont encore des agents temporaires. De son coté, M.Ridha Bouzid, directeur général du centre, a fait remarquer que malgré ces protestations, l'hôpital veille à assurer son rythme normal d'activité et à fournir les meilleurs services au patient.