BEN AROUS, 11 mars 2011 (TAP)- Les protestations se sont Intensifiées à l'hôpital « Mohamed Bouazizi » à Ben Arous pour revendiquer le départ du chef de service réanimation des brûlés et le surveillant infirmier dans le même service. Le personnel paramédical et administratif dans les autres services de l'hôpital ont observé, vendredi, un sit-in de 9h à 11h du matin, en signe de solidarité avec leurs confrères au service réanimation des brûlés qui ont organisé, depuis jeudi, un sit-in pour revendiquer le départ de leur chef de service et le surveillant infirmier. Dans une déclaration à l'agence TAP, M.Kais Boussaha, secrétaire général du syndicat de base de l'Hôpital a indiqué que pas moins de 45 cadres paramédicaux réclament le départ du chef de service et ont déjà présenté une demande de mutation collective, contrairement aux affirmations du chef de service estimant que seulement six infirmiers réclament son départ et sèment le trouble dans l'établissement. Le responsable syndical a souligné que le personnel de l'hôpital menace d'une grève si leur revendication n'est pas satisfaite indiquant que le syndicat a tenté de calmer la situation mais le chef de service a refusé de négocier avec cette structure syndicale. Concernant la possibilité du remplacement du chef de service, M.Boussaha a souligné que la Tunisie compte plusieurs cadres médicaux reconnus par leur compétence. Le SG du syndicat de base a exprimé son étonnement du retard enregistré dans l'envoi d'une commission d'inspection par le ministère de la santé publique pour examiner la situation dans cet établissement. Ladite commission a entamé jeudi ses travaux en procédant à l'écoute de toutes les parties (personnel, chefs de service, président de la commission médicale au sein de l'établissement). M. Jilani Chebbah, directeur de l'inspection administrative au ministère de la santé publique, a affirmé à l'agence TAP, que la commission a entamé les négociations avec toutes les parties concernées afin de parvenir à un juste milieu et de repartir sur de nouvelles bases. « L'objectif étant la santé du malade qui ne doit pas être l'otage de ces troubles », a-t-il ajouté. Le responsable a souligné qu'on ne peut pas abandonner, facilement, une compétence. Pour cela, il faut des preuves irréfutables indiquant que d'après ses premiers contacts, les responsables et le personnel paramédical au sein de cet établissement lui ont paru plutôt compréhensifs. Ceci étant si aucune solution n'a été trouvée pour rétablir l'ordre au sein de l'hôpital, la commission présentera son rapport à l'autorité de tutelle pour prendre la décision appropriée, a affirmé le directeur de l'inspection. Concernant la poursuite du travail au sein de l'établissement, M.Boussaha a indiqué que malgré les protestations, le personnel continue d'exercer normalement et d'être au service des malades. De son côté, M. Ridha Bouzid, le directeur général de l'hôpital qui a refusé d'exprimer la position de l'administration concernant ce qui se passe au sein de cet établissement sanitaire, a souligné toutefois que le travail se poursuit normalement au service des urgences et des consultations externes indiquant que les agents se sont relayés pour exprimer leur revendication sans nuire à la continuité du travail.