Finalement, et au bout de trois heures d'attente, les journalistes tunisiens et étrangers conviés à la conférence de presse d'Hillary Clinton, n'ont pu être que déçus et dépités. La secrétaire d'Etat américaine aux Affaires étrangères a fait faux bond et ne s'est même pas excusée sur ce retard ou annulation de conférence. Après les incidents de départ, qualifiés de carrément humiliants par plusieurs journalistes présents, aucune information n'a filtré sur l'heure d'arrivée effective de Mme Clinton. La conférence était prévue à midi, mais jusqu'à 15 h30, nul n'était informé si la secrétaire d'Etat allait venir ou non. Ni les responsables du ministère tunisien des Affaires étrangères, ni ceux de l'ambassade américaine à Tunis, ni les propres responsables de sécurité de Mme Clinton elle-même. Selon les uns, la raison de ce retard-annulation était liée au sit-in devant le siège du ministère mené par une centaine de personnes opposées à la venue d'Hillary Clinton en Tunisie. Selon d'autres, les responsables américains de la sécurité ont été dépités par l'attitude de leurs homologues tunisiens, qui les ont désavoués et ont fait entrer à la salle de conférence des journalistes qualifiés d'indésirables par les Américains. Ce dépit des responsables américains de la sécurité les auraient poussés à contacter Mme Clinton pour lui faire signifier que sa sécurité ne serait pas garantie ! Selon d'autres, enfin, l'explication est beaucoup plus simple : l'entretien Béji Caïed Essebsi - Hillary Clinton a tout simplement duré plus longtemps que prévu ce qui a impacté sur le reste de son agenda. Quoi qu'il en soit, laisser en rade une bonne soixantaine de journalistes, sans leur donner une quelconque explication, est un manque de correction manifeste (pour ne pas dire arrogance et impolitesse) de la part de la ministre américaine. (Business News)
Disposition des Etats-Unis à apporter son soutien à la Tunisie Le Président de la République par intérim, Foued Mebazaa, a reçu, hier matin, au palais de Carthage, la Secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, actuellement en visite en Tunisie. Cette rencontre a été l'occasion de réaffirmer les étroites relations historiques établies entre les deux pays amis, et d'examiner les moyens de renforcer les relations de coopération et de partenariat et d'en diversifier les domaines, au service des intérêts communs. A cette occasion, il a mis l'accent sur les pas importants franchis par la Tunisie, après la Révolution du 14 janvier, sur la voie de la transition démocratique, passant en revue les efforts déployés pour consolider les fondements de l'Etat de Droit et des institutions, renforcer les droits de l'Homme et favoriser les libertés fondamentales, dans le droit fil de la réalisation des objectifs de cette révolution. Par ailleurs, il a passé en revue les priorités de la période à venir, s'agissant notamment de la réalisation d'un développement équitable entre toutes les régions du pays, du développement des régions défavorisées, de la multiplication des postes d'emploi et de l'amélioration des conditions de vie des habitants. De son côté, Hillary Clinton a exprimé sa grande admiration pour la Révolution tunisienne qui, a-t-elle dit, constitue " un évènement historique majeur " et " un exemple à suivre ", formant l'espoir de voir les objectifs de cette Révolution se réaliser, notamment à la lumière des réformes engagées par les Tunisiens à tous les niveaux. Elle a, dans ce contexte, fait part de la disposition des Etats Unis à apporter son soutien à la Tunisie, au cours de cette étape importante et délicate, afin de réussir sa transition et de réaliser les aspirations du peuple tunisien à un lendemain meilleur, réaffirmant la volonté des Etats-Unis d'Amérique de raffermir la coopération bilatérale dans le domaine économique et de renforcer l'investissement dans les régions prioritaires. L'audience s'est déroulée notamment en présence du ministre des Affaires étrangères, Mouldi Kéfi et de l'ambassadeur des Etats-Unis d'Amérique à Tunis.