Une révolution n'est jamais facile et elle suscite quantité de réactions et de bouleversements. Les artistes gorgés de toutes ces émotions en ont été inspirés. « Nos rues se sont retrouvées jonchées de débris, d'objets détruits, de portes défoncées, de pans de murs arrachés ; la Revue IDdéco a alors pensé faire revivre cette partie de notre histoire à travers des créations réalisées par des artistes et designers tunisiens. Elle a lancé depuis le 21 janvier, un appel aux artistes pour que chacun créé son propre «objet de révolte» ; sa création à partir de ces débris, de ces plaques de rue arrachées, de ces photos déchirées, de ces maisons et boutiques brûlées... Cette idée a pour volonté et ambition de proposer une reconversion et une ré-interprétation artistique des objets, symboles de l'ancien régime, tel un phénix qui renaitrait de ses cendres. Elle a fait le choix d'être en accord avec l'actualité et d'organiser une exposition qui sera suivie d'un numéro spécial REVOLTE POUR LA LIBERTE ; pour l'équipe qui y travaille, il s'agit avant tout.. d'un devoir citoyen et de solidarité. La revue ID déco a toujours œuvré pour la promotion et la valorisation de la création en Tunisie, et dans le contexte actuel de révolte et de réflexion sur l'avenir de notre pays, un travail sur le design et œuvre plastique à partir d'objets de récupération a été une évidence. Chaque création sera unique et fera partie de notre histoire et de la mémoire collective. Dans une optique de solidarité et d'entraide, les bénéfices de la vente de ces œuvres seront reversés à une association soucieuse d'améliorer les conditions de vie dans les régions les plus défavorisées. » Sculpteurs, architectes, designers, peintres, photographes ont travaillé pour illustrer ce thème qui leur tient à coeur. Et si ces événements débouchent sur une exposition, c'est aussi le signe que les artistes gorgés de toutes ces émotions, ont besoin d'exprimer ce qui les a touchés. Et plus qu'un fabriquant d'idées, l'artiste est en cela, certainement, un vecteur d'émotions… que vous pourrez découvrir samedi 19 mars au Centre Culturel Ibn Rachiq à partir de 15h.