Il n'en revient pas ce professeur agrégé de médecine, victime du cambriolage de sa superbe villa sise dans une cité huppée de la capitale. En effet, Il y a de quoi s'étonner de la célérité des agents de l'ordre qui ont réussi l'exploit d'arrêter les deux délinquants, auteurs du vol, en un temps quasi-record. Il a suffi de quelques heures seulement pour qu'il récupère la totalité de ses biens, volatilisés à l'aube du même jour. Un joli coup à mettre à l'actif de la police judiciaire de Bab Bahr dont une patrouille, intriguée par les balluchons que transportaient avec difficulté deux jeunes gaillards, intercepta ces derniers pour un contrôle d'identité routinier. Coup de théâtre : au lieu d'obtempérer aux ordres, ils tentèrent instinctivement de s'enfuir après s'être débarrassés de leurs fardeaux, mais les policiers n'éprouvèrent aucune peine pour les rejoindre et les arrêter. Interrogés sur le contenu des sacs, ils balbutièrent quelques mots inintelligibles tellement ils étaient embarrassés. C'est alors qu'ils ont été embarqués au poste de police le plus proche de l'avenue de France pour être soumis à un interrogatoire serré. En jetant un coup d'œil sur les ballots, les agents devaient découvrir une panoplie d'objets de valeur comme des bibelots exotiques, un DVD et un récepteur numérique de grandes marques, des vêtements signés et des bijoux. Il n'y avait plus aucun doute possible : tous ces objets précieux proviennent certainement d'un cambriolage. Après tergiversations, ils passèrent aux aveux reconnaissant qu'ils venaient de commettre ce jour, vers trois heures du matin, un larcin dans un quartier cossu de la ville. Il s'est avéré ensuite que la villa dévalisée appartient à cet heureux disciple d'Hippocrate qui a recouvré l'intégralité de ces biens, disparu pour quelques heures seulement. De la bénédiction divine pure et simple qu'il a remercié vivement ainsi d'ailleurs que les policiers pour leur performance exceptionnelle. Les deux cambrioleurs ont avoué également avoir dévalisé, dans la même cité, une autre villa, celle d'un avocat de la place, où ils ont dérobé des tuyaux de cuivre et un téléviseur qu'ils ont cédés respectivement à des commerçants de Bab El Khadhra et de la rue Zarkoun. Ces derniers, convoqués par la police, devaient également faire l'objet d'une enquête au cours de laquelle ils ont affirmé ignorer l'origine frauduleuse de la marchandise qu'ils ont achetée. L'instruction de l'affaire se poursuit en attendant la comparution des deux délinquants devant la justice.