1/Les négociations sociales ne doivent pas être reportées à l'année prochaine 2/Nécessité d'une avance sur les prochaines augmentations 3/Le Gouvernement provisoire doit cesser «ses opérations d'endettement» La Commission administrative nationale qui a achevé ses travaux vendredi soir a débattu de trois questions principales : d'abord la situation syndicale à l'échelle nationale, régionale et dans certains secteurs professionnels. Les derniers événements violents de Gafsa et de Kébili et la vague de protestations et de grèves dans le secteur du transport public étaient en tête des sujets abordés dans le cadre de ce premier point de l'ordre du jour. En ce qui concerne les négociations sociales sur les augmentations salariales, on tient à ce qu'elles aient lieu cette année, cependant et compte tenu du contexte et des pressions économiques et sociales qu'affronte le gouvernement provisoire, l'UGTT souhaite au moins qu'on consente une avance aux travailleurs sur les augmentations à décider en fin de négociations. Pour ce qui est de la position de la Centrale syndicale au sujet de la transition démocratique dans le pays, la Commission administrative appelle à une révision de la composition de la Haute Instance de Réalisation des Objectifs de la Révolution, de la Réforme Politique et de la Transition Démocratique… D'autres sujets furent abordés dont le droit syndical, la révision du Code du travail, la suppression des sociétés de sous-traitance. Par ailleurs, les syndicalistes appellent le Gouvernement provisoire à cesser ses opérations d'endettement vis-à-vis de l'étranger et à annuler les dettes « honteuses » contractées par le régime de Ben Ali et exploitées à des fins douteuses par l'ex-dictateur et ses sbires. Des questions internes ? Sur un autre plan, certains membres de la Commission administrative proposent la tenue prochaine du Congrès National de l'UGTT, d'autres participants s'interrogèrent sur la date du Conseil National de l'Organisation. Le Bureau exécutif préfère, quant à lui, que ces questions internes soient soulevées plus tard lors d'une autre Commission administrative consacrée exclusivement à de tels sujets. Pour ce qui est de l' « affaire » Amara Abbassi, le responsable syndical de Gafsa, accusé à tort visiblement d'avoir été l'un des instigateurs des violences de Métlaoui, celui-ci s'en est énergiquement défendu et a rappelé que l'enquête menée sur ces événements l'a blanchi. On parle aussi d'une altercation qu'il aurait eue avec le secrétaire général de l'enseignement secondaire, Sami Tahri ; mais pour ce dernier le plus important, c'est que l'UGTT dénonce explicitement et violemment le tribalisme et ses instigateurs.