Le Temps-Agences - Le bras armé du Hamas, au pouvoir à Gaza, a tiré hier une cinquantaine d'obus contre le territoire israélien, faisant deux blessés, après la mort de deux de ses militants cette semaine, rompant la trêve de fait observée depuis deux ans avec Israël. Ces tirs, sans précédent depuis l'agression israélienne contre la bande de Gaza, ont fait deux blessés légers et des dégâts mineurs. Ils ont été revendiqués par les Brigades Ezzedine Al-Qassam, branche militaire du Hamas. Dans un bref communiqué, le groupe armé a affirmé avoir "visé plusieurs sites sionistes en réponse aux crimes de l'occupation (israélienne) en tirant des dizaines d'obus", contre les terminaux frontaliers israéliens de Sofa, Kessufim et Nahal Oz. Selon des témoins à Gaza, l'armée de l'air israélienne a bombardé en représailles un centre de la sécurité du Hamas dans Le quartier de Zeïtoun, à l'est de la ville de Gaza, puis un autre site à l'est de la ville de Khan Younès, au sud, près de la frontière avec Israël, et le camp de réfugiés de Deir el-Balah, au centre du territoire palestinien. Le premier raid aérien a fait cinq blessés, dont un enfant, a précisé le porte-parole des services d'urgence dans la bande de Gaza, Adham Abou Selmiya. Jusqu'à présent, le Hamas observait une trêve de fait avec Israël, souhaitant éviter une nouvelle épreuve de force après la dévastatrice opération "Plomb Durci" qui avait fait 1.400 tués palestiniens il y a deux ans à Gaza. Selon un communiqué de son bureau, le chef de la diplomatie israélienne, Avigdor Liberman, a demandé à la délégation israélienne aux Nations unies de porter plainte contre ces tirs.