• Dès demain, une équipe du ministère du Transport ralliera Djibouti pour organiser le rapatriement du navire. - Boris Boillon, chef de la diplomatie française nous a confié, en aparté lors de notre interview de Pierre Lellouche (cf Le Temps d'hier), que la France a prêté main forte à la Tunisie en assistant le chimiquier MV Hannibal II. En effet, la frégate Guépratte de surveillance a pris en charge, le 17 mars courant, le navire MV Hannibal II ainsi que tout son équipage pris en otage depuis quatre mois environ par des pirates ayant demandé une rançon pour leur libération. « Riche de son expérience dans la lutte contre la piraterie marine, la France a répondu favorablement à la demande du gouvernement tunisien d'assister le chimiquier libéré. » nous déclare Boris Boillon. Et voici comment les événements se sont déroulés : Après le départ des pirates, une équipe de sécurisation a débarquée au bord du chimiquier MV Hannibal II par le biais d'un hélicoptère, ainsi qu'une équipe médicale dans le but essentiel d'apporter une assistance sanitaire et psychologique aux trente marins captifs depuis le 11 novembre dernier. En outre, une équipe technique a rejoint les deux autres afin d'effectuer les vérifications nécessaires des machines du navire et si possible les remettre en état. La frégate Guépratte se chargera, au cours des trois prochains jours, d'accompagner le navire Hannibal II et ce, jusqu'à l'IRTC, le couloir sécurisé de transit du Golf d'Aden. Le chimiquier sera ainsi placé sous la protection de navires militaires en attendant qu'il accoste à Djibouti. D'ailleurs, demain une équipe du ministère de Transport tunisien effectuera le déplacement jusqu'à Djibouti dans l'objectif de rapatrier les marins et de ramener le navire en Tunisie. Pour rappel, le chimiquier Hannibal II a été détourné dans la journée du jeudi 11 novembre 2010 par une quinzaine de pirates, tous armés, alors qu'il se dirigeait vers la Grèce. Le navire d'une capacité de 24 100 tonnes, transportait une cargaison d'huile végétale. Il appartient à la société tunisienne Gabès Marine Tanker du groupe Setcar propriété de Férid Abbés.