Le Temps-Agences - L'organisation Human Rights Watch HRW) a exhorté les autorités syriennes à mener des enquêtes "transparentes" sur la mort de manifestants tués par balles et à tenir pour responsable toute personne ayant eu recours à un "usage illégal de la force". "Depuis trois semaines, les forces de sécurité syriennes tirent sur des manifestants en majorité pacifiques", a dénoncé HRW, dans un communiqué diffusé mardi soir. HRW s'intéresse en particulier à des manifestations ayant eu lieu le 1er avril à Douma, à 15 km au Nord de Damas. Selon l'organisation, qui se base sur des témoignages de manifestants, "au moins huit manifestants, voire peut-être 15, (y) ont été tués", "lorsque des hommes vêtus en civil ont ouvert le feu sur un rassemblement anti-gouvernemental". Les auteurs des tirs semblent être des membres des forces de sécurité "parce qu'ils se tenaient avec leurs armes derrière la police antiémeutes", a indiqué un protestataire. Les manifestants sortaient d'une mosquée lorsqu'ils se sont retrouvés face à des centaines de policiers antiémeutes et des hommes en civil. "La police et les moukhabarat (services de renseignement) ont commencé à nous frapper et nous ont lancé des gaz lacrymogènes", a indiqué un manifestant. Les protestataires leur ont alors lancé des pierres. "Après une heure d'affrontements (...), des hommes en civil ont ouvert le feu".