Les examens du baccalauréat touchent à leur fin. Il ne reste en fait qu'un seul jour pour que les candidats poussent un ouf de soulagement après un marathon d'épreuves qui ne manquent pas de surprises pour certaines filières. Le rendez - vous était hier avec l'histoire et la géographie pour toutes les filières, en plus du français pour les sections scientifiques. Une matière importante pour les littéraires et les élèves de l'Economie et Gestion, les sujets proposés ont été résolus sans peine pour la majorité des candidats. Comme de coutume, un élève assidu et qui révise à jour n'avait pas à confronter des difficultés particulières. En revanche, d'autres candidats ont opté pour la tricherie. Ils ne lésinent pas sur les moyens pour décrocher le baccalauréat.
Il est exactement 10 heures trente minutes à la rue de Marseille. Les candidats des filières scientifiques ayant choisi l'histoire et la géographie comme matière d'option ont déjà fini leur examen. Ils s'apprêtent à passer l'épreuve du français Les élèves des sections Lettres et Economie et Gestion commencent à quitter les classes. Les signes de satisfaction sont manifestes sur leurs visages. Les sujets étaient abordables pour ne pas dire qu'ils sont classiques. Il est question de l'agriculture européenne, de la Corée du Sud et du Japon pour la spécialité géographie. Les sujets d'histoire ont été axés sur l'Allemagne en tant que déclencheur de la deuxième guerre mondiale et terrain de conflit lors de la guerre froide d'une part et du mouvement national d'autre part. « C'était un vrai coup de chance pour moi d'avoir ces sujets », d'après Hayet candidate en Economie et Gestion. L'épreuve du bac est devenue un jeu de hasard pour plusieurs élèves. Un phénomène qui ne cesse de gagner du terrain lors de ces dernières années. Piégés par les contraintes du temps, les candidats font le tirage au sort pour axer leur concentration sur des chapitres particuliers au détriment d'autres. Ils restent ainsi à la merci du hasard et du coup de chance. Tel le cas pour Hayet qui a concentré sa révision sur des chapitres bien déterminés notamment ceux qui ont fait le sujet de l'examen. Toutefois, « le résultat final n'est pas garanti. Tout va se décider lors de la correction », ajoute-t-elle. Une candidate libre Hayet a choisi d'étudier dans un établissement privé pour garantir les 25 % de bonification. Après un long parcours dans les établissements scolaires étatiques l'élève a opté pour cette décision. Et pour cause : « avoir plus de chance à décrocher le baccalauréat », explique-t-elle. Elle avoue de pouvoir confronter des difficultés dans l'étatique mais « j'ai réussi à acquérir une formation de base solide », enchaîne-t-elle.
Firas est, quant à lui, un candidat libre. « Je poursuis mes études dans un lycée privé depuis la 2ème année », témoigne le jeune. Evaluant la formation dans le secteur il considère que les élèves sont victimes des pratiques des enseignants et du cadre administratif, très souvent « irresponsables ». « Les conditions d'études sont également hors normes. Nous sommes plus que 60 élèves par classe », toujours d'après la même source. « Ces institutions échappent au contrôle des autorités de tutelle », réclame-t-il. Cependant les mesures prises pour vérifier les notes des élèves jugés gonflés avaient un impact négatif sur les candidats. Firas est l'un des victimes de cette procédure. Il n'a pas réussi à avoir la bonification d'où « l'importance de me concentrer sur l'examen final », selon le jeune candidat. Conscient de ce défi, Firas a mis les bouchées doubles pour multiplier les chances de succès. Certains élèves ont même recours aux moyens illégaux. Ils prennent le risque de tricher alors que les conséquences pourraient être lourdes. Ils procèdent, notamment, au scannage du cours. Certains ont recours aux nouvelles technologies de l'information et de la communication. Les messages transférés par les téléphones mobiles sont utilisés lors de cette période. « Quelques uns cachent les cours dans leurs casquettes alors que les filles se permettent de copier ou des illustrations sur leurs jambes », selon les élèves.
Les examens ont presque fini et la vision est de plus en plus claire pour tous les candidats. Il ne reste que passer avec brio les sciences physiques pour les filières scientifiques et la gestion pour la section Economie et Gestion. Matières d'importance majeure. L'examen sera clôturé par l'anglais. Il ne reste par la suite qu'attendre le jour J, celui de la déclaration des résultats.