* 3 millions d'employés suédois utilisent des vêtements de travail avec une moyenne de 3,5 pièces par an. Avec le recul de nos exportations mécaniques et électriques vers ce pays, ce créneau « vestimentaire » est exploitable malgré la concurrence Même si les promoteurs scandinaves sont très exigeants au niveau de la qualité des produits et des conditions d'exportation, il semble que les exportateurs aient trouvé la bonne voie pour conquérir cette zone, le cas du marché suédois. Aujourd'hui, les principaux produits exportés par la Tunisie vers la Suède sont les industries mécaniques et électriques, le textile, l'agroalimentaire, le cuir et chaussures et les produits chimiques et énergétiques.
La formule-clé pour accéder davantage à ce marché est: « la persuation » selon des consultants suédois. Ce marché européen de 9 millions de consommateurs «la tête de pont» vers les marchés des pays nordiques. Il demeure ouvert aux promoteurs tunisiens, notamment, ceux qui exercent dans les activités du textile et de l'agroalimentaire (huile d'olive, vin, fruits et autres) d'autant plus que les consommateurs suédois avertis et conscients, sont ouverts aux offres compétitives, à la valeur ajoutée et au surcroît d'intelligence et de confort, précisent-ils. A cet effet, les deux pays viennent de signer, à Stockholm, un accord portant sur la mise en place, durant la période 2007-2008, d'un projet de transfert de technologies en « maintenance des systèmes mécaniques automatisés », pour un montant global de 700 mille dinars. Cet accord coincide avec la visite récemment d'une délégation suédoise, forte de 13 membres, de deux jours dans la région de Jendouba en vue d'établir avec les autorités régionales un programme de coopération en matière d'emploi. Des efforts et des initiatives communs qui traduisent la volonté de développer les échanges bilatéraux, consolidés par l'ouverture à Tunis, en 2006, d'un bureau économique et commercial.
Seule une vingtaine d'entreprises suédoises opèrent en Tunisie Jusqu'à ce jour, seule une vingtaine d'entreprises suédoises opère en Tunisie notamment dans les domaines de l'équipement de télécommunications et de transport, le pétrole, le textile et la papeterie, à l'instar du géant des téléphonies mobiles Ericsson. Une présence qualifiée de «modeste» par les experts tunisiens et suédois au regard des efforts déployés par les deux pays pour accroître et renforcer leurs échanges. Les exportations tunisiennes vers la Suède ont baissé de 38,2 % passant de 46,8 millions de dinars en 2005 à 28,9 millions de dinars en 2006 tandis que les importations ont progressé de 54 % en passant de 130,7 millions de dinars à 201,3 millions de dinars entre 2006 et 2005. La baisse des exportations a concerné essentiellement les industries mécaniques et électriques.
Le marché suédois des vêtements de travail Selon une étude réalisée par « Swedish Chambers of Commerce - Trade promotion programme », la Suède est considérée comme le plus grand marché de consommation de vêtements de travail par habitant en Europe lesquels comptent également pour une grande part du marché total des vêtements en Suède. Environ 3 millions d'employés utilisent régulièrement des vêtements de travail avec une moyenne de 3.5 pièces par an, soit 11 millions de pièces en terme de quantité et environ 650 mille euros en terme de valeur (plus de 200 euros / employé / année). La Suède détient entre 4 et 5% du total des importations de l'UE en matière de vêtements de travail, ce qui la place au premier rang des importateurs de l'espace européen. Les pantalons (52%), les chemises (31%) sont les articles les plus importés dont 60% sont fabriqués à base de fibres synthétiques et de coton. Les exigences des vêtements de travail différent de celles des vêtements ordinaires. Elles requièrent plus de rigueur dans les modèles, résistance, couleur, lavage... Prix, qualité et design sont les principaux facteurs de commercialisation des vêtements de travail mais également les délais de livraison. Les principaux fournisseurs sont : la Chine, le Vietnam, le Pakistan et le Bangladesh mais également la Russie et quelques autres pays de la rive sud de la Méditerranée dont la Tunisie , la Turquie et le Maroc. La conformité des marchandises aux normes suédoises et leurs livraisons à temps sont les deux principaux éléments dont il faut tenir compte pour tout exportateur désirant s'introduire sur ce marché. Pour les nouveaux exportateurs, l'étude recommande de se focaliser sur les vêtements de promotion et les vêtements de travail traditionnels en raison de leur important volume et des normes moins contraignantes.