Le Temps-Agences - Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi a participé hier à une audience préliminaire de l'affaire Mediatrade (surfacturation présumée de droits télévisés) à Milan au cours de laquelle il s'est défendu en personne en prenant la parole devant le juge. Au cours de cette audience à huis clos devant le juge des audiences préliminaires, M. Berlusconi a fait une «brève déclaration spontanée», a indiqué son avocat Niccolo Ghedini à la presse. Le chef du gouvernement a notamment expliqué l'importance du rôle des intermédiaires dans l'achat de droits télévisés, reprenant à son compte la thèse de la défense du producteur américain Frank Agrama que le parquet présente comme l'»associé occulte» de M. Berlusconi. Arrivé vers 07H45 GMT au tribunal, M. Berlusconi est reparti vers 11H45 GMT après avoir salué une poignée de partisans. Il avait parlé à la presse à son arrivée, saluant notamment la mort d'Oussama Ben Laden. L'audience devait se poursuivre sans lui dans l'après-midi. L'affaire Mediatrade, dans laquelle M. Berlusconi est soupçonné de fraude fiscale et d'abus de confiance, concerne la surfacturation présumée de droits télévisés achetés par Mediatrade-RTI, une société de son empire télévisuel Mediaset, à des majors américaines, ce qui aurait permis de constituer une caisse noire. La prochaine audience préliminaire doit se tenir le 30 mai. A l'issue de ces audiences, le juge devra décider s'il y a lieu ou non de renvoyer en justice M. Berlusconi et onze autres personnes dont Franck Agrama, le fils de M. Berlusconi, Pier Silvio, qui est vice-président de Mediaset, et Fedele Confalonieri, président de Mediaset.