Il a fallu d'un petit but de Bilel Ben Messaoud sur un coup de réparation, pour que les marsois reprennent espoir quant au maintien de leur équipe en ligue 1. La succession de rencontre, 5 en 15 jours, et les difficultés qui attendent les leurs soit contre des adversaires directs, soit contre des équipes du haut du tableau, qui sont encore en course pour l'octroi du titre. Mais cette victoire face au CA a, quelque peu décrispé l'atmosphère et remonté le moral ébranlé des joueurs après la lourde défaite subie à Kairouan. Elle permettra au staff technique marsois de continuer son travail dans la bonne ambiance et surtout dans une conjoncture favorable afin de ramener de Bizerte un résultat positif qui confirmera le renouveau de l'équipe marsoise depuis l'arrivée de Buscher. En effet face au CA, les joueurs banlieusards ont joué très haut tout en exerçant une pression presque constante sur le porteur du ballon tout en jouant haut face à un adversaire qui n'est jamais parvenu à trouver des solutions au dispositif tactique mis en place par l'entraîneur Buscher qui ajoute : « j'ai insisté auprès des joueurs depuis mon arrivée à La Marsa pour jouer le pressing haut, et à force de répétition au cours des séances d'entraînements et au cours des rencontres amicales, les joueurs ne trouvent plus de problème de pratiquer ce système de jeu moderne, et je pense qu'actuellement nous récoltons les fruits de notre abnégation ».
Avantage psychologique
L'ASM qui flirte encore avec le bas du tableau a joué mercredi face au CA avec un mental d'acier qui dénote de l'interception du message de l'entraîneur par les joueurs et la valeur du travail psychologique exercé au lendemain de la défaite contre la JSK. A ce propos Buscher est clair : « nous savons que le CA n'avait pas encore récupéré de sa mésaventure en ligue des champions, et que les joueurs étaient au creux de la vague et qu'il était incapable de réagir suite à tous les événements vécus le long de la semaine. Et nous avons misé sur cela pour le faire douter et arriver le plus vite possible à marquer pour lui faire perdre sa concentration, et nous avons réussi avant la demi heure de jeu. Par la suite nous avons continué à pressé un peu moins haut afin de ne pas se découvrir, tout en jouant au dos des défenseurs pour bloquer leurs montées ». Le français devait ajouter : « je suis satisfait du rendement de mon équipe, qui sans avoir de grands joueurs, se montre très collective, et personnellement je préfère avoir un ensemble de joueurs disciplinés tactiquement, que de grands joueurs indisciplinés et individualistes. Maintenant que nous avons appris à imposer notre style de jeu et ne pas subir la loi de l'adversaire, nous devons évoluer sur le plan mental lorsqu'on joue en déplacement ».
L'effet du déplacement
En effet l'ASM est encore à la recherche de sa première victoire en déplacement. En 8 rencontres jouées en déplacement, l'ASM a ramené deux points de deux nuls à Zarzis lors de la journée inaugurale et le CA au match aller. Buscher ne perd pas espoir en disant : « il suffirait de remporter une seule victoire en déplacement pour nous débarrasser de cette hantise de perdre, et j'espère que cette victoire nous l'obtiendrons dimanche à Bizerte ». Le technicien français qui a entraîné au début de la saison le club cabiste, connaît bien son adversaire et semble lui cacher une surprise.