Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR), Antonio Guterres, a déclaré hier qu'il se trouvait en Tunisie dans le cadre de la commémoration de la journée mondiale des réfugiés et pour mettre l'accent sur la générosité des pays hôtes et, en particulier, la Tunisie qui a accueilli, depuis le début de cette Révolution, 70.000 réfugiés Libyens. La Tunisie, l'Egypte, la Turquie ou encore le Liban, a-t-il relevé, ont maintenu leurs frontières ouvertes, chose admirable dans un monde sans merci. "Je suis venu dire merci au peuple et au gouvernement tunisiens pour leur hospitalité et l'effort remarquable déployé surtout avec les réfugiés libyens, en vue de leur venir en aide et de les accueillir dans des familles du Sud tunisien", a-t-il déclaré. Cela mérite, a-t-il ajouté, la reconnaissance et l'appréciation de la communauté internationale ; la Révolution du Jasmin revêtant une importance capitale non seulement pour le peuple tunisien mais aussi pour le monde entier car les valeurs démocratiques sont partagées par tous. M. Guterres s'est déclaré déçu par la réaction, au début de cette Révolution, de la communauté internationale mais s'est dit encouragé par les récents engagements de la part de la banque mondiale, de la banque africaine et du G8. Il a, dans ce contexte, exprimé sa satisfaction de la prise de conscience collective de l'importance de la solidarité. Il a formé le souhait de voir toutes les déclarations et promesses faites par la communauté européenne se concrétiser, à travers une collaboration effective et un appui au peuple et au gouvernement tunisiens pour garantir le succès de cette révolution. M. Guterres a déclaré qu'il projetait de faire appel à la communauté internationale, qui doit s'engager, selon lui, à accorder au peuple et au gouvernement tunisiens un appui plus fort, non seulement aux réfugiés mais aussi aux familles tunisiennes, à travers des aides directes et des fonds, en collaboration avec les ministères tunisiens. Il a affirmé que le Haut Commissariat des Réfugiés accompagnera toujours la Tunisie durant cette phase de transition démocratique. M. Antonio Guterres se rendra au Sud Tunisien pour attirer l'attention des médias internationaux sur l'effort de la Tunisie face à l'urgence de la situation sur la frontière Tuniso-Libyenne.