La Banque centrale de Tunisie (BCT) organisera le 28 juin 2007 une journée porte ouverte au public sur tout le réseau bancaire et a programmé une série de colloques sur le thème "la qualité des services bancaires" destinés aux responsables des agences bancaires dans toutes les régions du pays, l'objectif étant d'être à l'écoute de sa clientèle et d'œuvrer à hisser la qualité des prestations bancaires au niveau des standards internationaux. Une conférence de presse se tiendra aujourd'hui au siège de l'APTBEF afin de présenter le programme d'appui en faveur de l'amélioration de la qualité des services bancaires.
Organisés conjointement par la BCT et l'Association professionnelle tunisienne des banques et des établissements financiers (APTBEF), ces colloques s'inscrivent dans le cadre d'un programme complet visant une plus grande sensibilisation de la profession aux défis liés à la qualité des services bancaires et à l'instauration d'une relation nouvelle avec les clients fondée sur une confiance mutuelle. Selon un communiqué de la BCT , ce programme comporte 3 volets : l'organisation d'un salon national des services bancaires et de la monétique, des journées portes ouvertes au profit des clients sur tout le réseau bancaire ainsi que des colloques destinés aux responsables des agences. M. Taoufik Baccar, gouverneur de la BCT a précisé, au cours du premier colloque, que les défis de la prochaine étape, dictés par l'impératif d'ouverture sur l'extérieur et l'exacerbation de la concurrence, font de la qualité des services bancaires un objectif fondamental vers lequel nous sommes appelés à évoluer à pas sûrs et en redoublant d'efforts. A cet effet, il a appelé les premiers responsables des banques présents et les cadres bancaires à développer de nouveaux produits, à encourager la créativité et à enrichir ce programme à travers des mesures d'ordre organisationnel et incitatives telles que la réorganisation du réseau bancaire et l'octroi de récompenses aux meilleures agences et aux meilleurs services bancaires. Il a fait remarquer, par ailleurs, que cette démarche ne constitue pas seulement un défi dicté par la concurrence et la recherche de la rentabilité mais représente également un engagement du secteur pour instaurer une culture moderne dans ses relations avec l'environnement d'une façon générale et avec le client en particulier. Le gouverneur a affirmé que les réformes qui se sont succédées au cours des dernières années ont permis d'accomplir des réalisations positives au niveau du secteur, faisant remarquer que le récent amendement de la législation bancaire a hissé la qualité des services bancaires au niveau des priorités nationales tout en lui conférant le caractère obligatoire, rappelant, à cet égard, les différentes mesures introduites par la nouvelle loi telles que les services bancaires de base, la convention de compte, le médiateur bancaire et l'observatoire des services bancaires. A rappeler que, dès 1997, la BCT avait lancé un vaste programme destiné à mettre à niveau l'ensemble du secteur bancaire et des institutions financières en général : développement de la monétique, télécompensation et systèmes de paiement, sécurisation des transports de fonds, centrale d'information (ex centrale des risques) et des impayés, création de sociétés de recouvrement des créances, possibilité de procéder à des opérations de titrisation. Moment fort de la restructuration du secteur, la promulgation, le 10 juillet 2001, d'une loi bancaire relative aux établissements de crédit. Cette législation a permis de mettre en place un environnement plus libéral pour l'exercice des métiers bancaires et a ainsi supprimé le cloisonnement juridique entre les banques de développement et les banques de dépôts. Par ailleurs, la Chambre des députésa adopté, le 2 mai 2006, un projet de loi amendant et complétant la loi de 1958 relative à la création et à l'organisation de la Banque Centrale de Tunisie (BCT). Cette législation dote la BCT de nouvelles prérogatives dans les domaines du conseil, du suivi, de la transparence, du contrôle et de la publication d'information financière et économique. Concrètement, Elle permet à la BCT d'élaborer des statistiques et de mener des enquêtes, à court et moyen termes, sur les tendances et évolutions de la conjoncture monétaire et financière, l'ultime visée étant de mettre à la disposition du grand public des indicateurs objectifs. Egalement, en vertu du nouvel amendement, la BCT va cesser d'accorder au Trésor des facilités de crédit sous forme de découverts de compte courant. L'autre objectif poursuivi par cette nouvelle loi consiste en la maîtrise du système de paiement. La BCT est habilitée, dorénavant, à tenir un registre sur les risques et aléas de paiement par chèque, par carte bancaire ou par autres modes de paiements futurs. Quant à la sécurité des transactions, et parmi les réformes futuristes celle des virements des gros montants (VGM) de plus de 50 mille dinars qui vise la sécurisation des règlements dans le cadre du traitement automatique et automatisé des opérations de paiement. Dans le domaine du contrôle, la BCT est habilitée à contrôler les établissements de crédits et à veiller à la stabilité du système financier et à sa sécurité. D'ici l'horizon 2009, les ambitions porteront sur la création d'un système bancaire et financier moderne et une option vers la convertibilité totale du dinar.