Il est clair que cette dernière saison passée à la tête des Centristes a laissé des traces indélébiles sur le mental du président du club Faouzi Ktari. Car si pour ses autres mandats antérieurs, il est parvenu tant bien que mal à joindre les deux bouts avec l'apport moral inestimable de l'enfant du club Farid Ben Belgacem, cette année il a sombré corps et âme tant la tourmente fut dévastatrice du côté de Gafsa. Pourtant à y voir de plus près, le bilan ne fut pas des plus médiocres; une bonne place bien au chaud au milieu du tableau et une demi-finale de la coupe de Tunisie perdue dans les conditions connues de chacun (n'est-ce pas Slim Jedidi ?). Mais les grèves à répétition pour manque de moyens financiers ont fini par saper définitivement les bonnes intentions de Ktari sans omettre de mettre en exergue le fait du désistement étrange de tous les bailleurs de fonds et mécènes de la région fermant curieusement les vannes et assistant avec suspicion à l'agonie du club. Finalement, Ktari après avoir pioché lourdement dans sa poche se résolut, excédé, à partir et à rendre le tablier. Il faut dire également qu'à l'instar d'autres présidents en exercice, la tentation de faire partie du nouveau BF est fort alléchante et d'ailleurs Ktari ne s'en cache pas promettant monts et merveilles au football tunisien au cas où il aurait la chance de faire partie de la future instance décisionnelle. Entretemps, ce sont les joueurs cadres en fin de contrat qui filent vers d'autres écuries au grand dam des inconditionnels locaux voyant d'un très mauvais œil leur riche effectif se réduire dangereusement comme peau de chagrin. Aymen Mnafeg et Charfeddine Belhadj ayant sonné la charge en optant déjà pour l'Espérance Sportive de Zarzis. A qui le tour par la suite ?