Un jeune Tunisien qui vit en Allemagne, a été impliqué dans une affaire de drogue, lorsqu'il fut dénoncé par des complices au cours d'une opération menée par les agents de la brigade des stups allemands. Espérant trouver refuge au pays natal, il s'embarqua pour Tunis, où il fut appréhendé suite à un avis de recherche émis par Interpol, et accusé de consommation de commercialisation et de détention de produits stupéfiants inscrits au tableau « A » et « B ». Les analyses, qui se sont avérées positives, avec un taux de concentration très élevé 77% dans les analyses effectuées, ont prouvé qu'il était un consommateur invétéré. Déféré devant la justice, il affirma que c'est la première fois qu'il s'adonnait à la drogue, niant catégoriquement la commercialisation de ces produits prohibés. Le tribunal de première instance devait le condamner à 8 ans de prison pour commercialisation et à deux ans pour consommation. Il interjeta appel et comparut de nouveau devant la chambre criminelle de la Cour de Tunis, ne sachant pas parler arabe, il était accompagné d'un interprète. A l'audience, il se rebiffa et nia avoir fourni de la drogue à ses co-accusés qui ont été arrêtés en Allemagne et qui l'ont dénoncé en tant que dealer, alors qu'il en consommait pour la première fois. Il avoua encore qu'il s'approvisionnait auprès de dealers allemands. Son avocat souligna que devant les aveux spontanés de son client, qui a reconnu la consommation, il sollicita les circonstances atténuantes, et sur sa lancée, il plaida l'absence de preuves concernant l'écoulement et la vente de la drogue. Sur cette base, il demanda d'écarter l'accusation de commercialisation de ces produits. La cour appréciera.