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« Vivement la Constituante, sinon on jetterait encore de l'huile sur le feu» Partis : Mustapha Saheb Ettabaâ (secrétaire général d'Al Wifak El Jamhouri)
• Il n'y a aucun organe de contrôle sur « l'argent électoral » • Le gouvernement n'a pas encore arrêté un code financement des partis à deux mois des élections. Al Wifak El Jamhouri se définit comme étant un parti Centriste nationaliste plaidant pour un projet de Société, visant à l'approfondissement de la démocratie et de la citoyenneté. Ce jeune parti fait de son mieux pour être au plus près de la population dans tout le territoire où il est présent dans 15 villes du pays. Son secrétaire général Mustapha Saheb Ettabaâ a été l'hôte avant-hier du bureau régional de Nabeul où il a eu des échanges avec les citoyens se rapportant à cette phase transitoire et la projection dans un avenir proche de la Tunisie libre. Le Temps : Vous avez tout d'abord boudé la dernière rencontre du premier ministre avec les partis ? Mustapha Sahab Attabaâ: : Je n'ai pas boudé cette rencontre. Car nous respectons beaucoup M Béji Caid Essebsi vu son passé politique. C'est une question de principe car le premier ministre a reçu des partis deux fois de suite avant la réunion du 18 août. Notre parti a jugé qu'il n'y a pas utilité pour nous d'aller remplir une chaise le jour du discours. Nous sommes un parti reconnu et là le gouvernement ne doit pas faire une différentiation entre les partis Est-ce que le Premier ministre a apporté de nouveau dans son discours ? Sincèrement, on s'attendait à beaucoup plus. La seule chose qu'il a confirmé que nous-mêmes luttons pour c'est le maintien de la date du 23 octobre - A deux mois des élections et face à cette tension politique, ne pensez-vous pas que le pays a besoin d'une union sacrée ? Nous avons toujours dit que le pays a besoin durant cette période transitoire de calme et d'unité pour aborder les élections capitales de l'Assemblé Constituante dans un climat serein sur tout le territoire et là il faut arriver à nouer une union sacrée de toutes les forces démocratiques. - Comment se porte actuellement votre parti ? Notre parti se porte bien malgré comme toutes les partis, il y a une tension interne. Nous avons vite résolu. Nous essayons de nous positionner sur l'échiquier politique du pays. Nous venons d'ouvrir cette semaine trois nouveaux bureaux à l'Ariana, à la Goulette et à Sidi Bouzid. Nous avons un total de 22 bureaux pour 15 gouvernerats et nous sommes entre 6 et 7 mille adhérents. Ce qui est un exploit vu notre courte existence. - A quoi est due cette tension interne ? Nous avons procédé à des élections pour notre bureau politique. Deux membres n'ont pas voulu accepter l'existence des jeunes dans notre bureau. Ils sont sortis et ont décidé de créer un autre parti - Envisagez-vous une coalition avec d'autres partis ? Actuellement, nous faisons parti du pôle démocratique moderniste. Nous sommes ouverts à toute coalition pour réussir ces élections. Maintenant, nous devons être tous au dessus des partis. Il y a que l'intérêt national qui prime. - Que pensez-vous de ces grands moyens utilisés pour le financement actuel de certains partis ? Certains partis se permettent de trop dépenser alors que le pays est en crise. Il n'y a aucun organe de contrôle pour arrêter ce fléau « l'argent électoral » car certains partis dépensent de millions de dinars alors que d'autres n'ont pas encore de sièges. Le gouvernement n'a pas arrêté un code financement des partis à deux mois des élections. - Que pensez-vous du système judiciaire actuel ? Nous sommes pour son assainissement mais comme l'a dit le Premier ministre la conjoncture actuelle ne nous permet pas d'ouvrir un nouveau chantier. Nous devons aller à ces élections et réussir cette transition démocratique. Mais le système judiciaire doit être revu et nous dénonçons le traitement négatif des affaires en justice des symboles de la corruption et le non respect des principes de la révolution. - Certains partis politiques ont appelé, à l'organisation d'un référendum sur la nature du système politique auquel aspirent les tunisiens, qu'il soit parlementaire, présidentiel ou mixte et sur la durée de la mission dévolue à l'Assemblée Constituante. Quelle est votre position ? Nous sommes les précurseurs car j'ai annoncé en mois d'avril sur les ondes de radio privée en Tunisie qu'il faudrait faire un référendum qui nous permettrait de gagner du temps, d'éviter un autre gouvernement provisoire. Maintenant, nous devrons œuvrer pour la réussite de cette constituante pour ne pas encore jeter de l'huile sur le feu. Nous sommes pour un régime présidentiel avec un pouvoir limité. - A quelques jours des élections de la constituante, les partis politiques n'ont toujours pas levé le voile sur des programmes économiques, à même de solutionner les problèmes qui touchent de près les citoyens ? Là aussi, El Wifal El Jamhouri est un pionnier. Nous avons un programme économique de 14 points avec une grande ambition créé 150 mille emplois en 18 mois - Etes-vous optimistes pour l'avenir politique du pays ? Notre seul espoir est de réussir ces élections. Tous les tunisiens doivent se mobiliser et s'unir pour réussir cette cause. C'est important pour l'avenir politique de notre pays. Nous n'avons pas d'autre alternative que s'aimer et penser à l'intérêt suprême du pays.