On ne s'attendait pas à ce que les Algériens du Mouloudia tiennent en échec les Ahlaouis du Caire qui leur rendaient visite le lendemain de l'autre match du groupe B entre l'Espérance et le Wydad. D'autant plus qu'une victoire aurait placé l'équipe égyptienne seule en tête du groupe. C'est ainsi que le Wydad tout comme l'Espérance ont pu garder leur point d'avance au classement général. Il faut reconnaître que le représentant du football tunisien a laissé passer une bonne occasion de glaner les trois points de la victoire. D'accord l'adversaire était de qualité mais tout concourrait pour permettre aux « Sang et Or » de baliser la route menant aux demi-finales. Un effectif qui ne comptait qu'une seule absence de marque certes ( celle de Traoui ), une préparation marquée par une rencontre amicale et une ambiance empreinte de sérénité et de confiance. Outre la présence d'un public qui a atteint au fil des minutes quelque 25000 supporters dont une centaine venue de Casablanca. Le ratage impardonnable de Bouazzi Un match dont le tournant se situa à notre humble avis à la 43ème minute du match quand Bouazzi, servi royalement, se présente seul devant Lamyaghri et trouve le moyen de tirer dans les bras de ce dernier. Jusque là, l'Espérance de Tunis contrôlait, certes de bout en bout cette première période de jeu, sans parvenir à desserrer l'étau « widadi » mais méritait de mener à la marque. Bouazzi et à un degré moindre le gardien Lamyaghri en ont décidé autrement. En effet, plusieurs facteurs se sont conjugués pour empêcher l'équipe tunisienne de glaner trois points qui lui auraient permis de s'isoler seule en tête du groupe B. C'était sans compter avec le dispositif mis en place par Michel Decastel consistant à jouer le bloc. Nous avons vite compris que le WAC n'était pas venu à El Menzah pour reprendre les deux points perdus au match aller comme l'a assuré son entraîneur mais pour se contenter du point du nul. Un dispositif contre lequel les « Sang et Or » n'ont pas trouvé les solutions idoines d'autant plus que les joueurs cadres de l'équipe étaient totalement hors du coup à l'image de Korbi, Msakni mais surtout Darragi. Lamyaghri et Banana au-dssus du lot Et dire que l'Espérance a réalisé une bonne entame de match prenant le jeu à son compte. A preuve, il a fallu attendre la 36ème minute pour voir Ben Chérifia effectuer son premier arrêt sauvant un but certain suite à un lob astucieux de Fabrice Andoma. Il y eut certes d' autres opportunités offertes aux «Sang et Or» mais sauvées à chaque fois par un fantasque Lamyaghri, le meilleur joueur sur le terrain de l'avis de tous ceux qui ont assisté à la rencontre ou qui l'ont suivi sur le petit écran. Le gardien « widadi » a donné confiance à ses co-équipiers de la défense comme au reste de l'équipe qui a réalisé un « sans faute » appliquant à la lettre les consignes de leur entraîneur. Aidée il est vrai par un adversaire qui n'a pas réalisé le match qu'on attendait de lui. Par la faute de quelques joueurs qui sont passés à côté de leur sujet. Un autre joueur a crevé l'écran : il s'agit du jeune Yahya Banana auteur d'un match de grande qualité dans l'axe de la défense espérantiste. Espérance – M.C.Alger, le 10 septembre à 19h10 Ceci dit, le nul qui a sanctionné l'autre match du groupe B a atténué un tant soit peu la déception engendrée la veille. L'Espérance jouera dans moins de quinze jours sa dernière carte pour aller en demi-finale. En accueillant le M.C.Alger, les « Sang et Or » seront devant l'obligation du résultat, toujours faut-il que les joueurs de Decastel passent sans dégâts le piège qui leur sera tendu par les Ahlaouis du Caire. Rendez-vous donc le 10 septembre au stade olympique d'El Menzah à partir de 19h10. D'ici là, les joueurs auront repris les entraînements non sans avoir bénéficié, entre temps, de deux jours de repos à l'occasion des fêtes de l'Aïd.