Un coup de pouce du ciel est finalement bienvenu face à la sécheresse du début de septembre. Des pluies torrentielles se sont abattues sur Nabeul et ses environs engendrons des inondations, mais aussi des promesses de belles récoltes.. Les pluies ont commencé à tomber à midi et ont atteint leur apogée vers 13h00.. La surprise était générale, les prévisions de la météorologie du pays n'ayant pas fait état de telles intempéries. Il s'agit en fait d'une rencontre d'une masse d'air du nord et des perturbations provenant du Sud ce qui a généré ces pluies diluviennes. Cette fois-ci, les précipitations torrentielles ont inondé les différentes artères de la ville perturbant la circulation devenue très difficile pour les voitures légères. Du côté de Lahouech ou Sidi Achour, les gens ont été quelque peu surpris par ces pluies. Ils couraient dans tous les sens à la recherche du moindre abri pour s'y réfugier et se protéger .Certains utilisateurs des deux ou de quatre roues ont été pris au dépourvu et sans aucune protection, ils pataugeaient dans les eaux en poussant difficilement leurs machines et en tentant de regagner, sains et saufs, leurs domiciles. Les portables ont été, à cette occasion, mis à rude épreuve pour rassurer familles et amis ou pour prendre des nouvelles de ceux qui se trouvaient dans la rue, pris au piège de ces pluies heureusement non torrentielles. « C'est du jamais vu. On est ravi de ces pluies après des mois de sécheresse » nous dit un jeune cadre nabeulien .. Dieu merci, pas d'inondations. On est gâté. « Pas plus loin, une jeune mère a dû attendre une heure pour rentrer chez elle « J'habite à un kilomètre de Nabeul. J'ai dû attendre une heure pour enfin respirer et rejoindre mon domicile “. Dans la cité Ennassim, certains citoyens ont trouvé de difficultés pour traverser les chaussées. « On se noie dans un verre d'eau commente un jeune exaspéré par le temps perdu et le dérangement causé par les pluies en rentrant chez lui. Au niveau de l'avenue Habib Bourguiba et du côté de la plage, certains piétons irrités se sont livrés à des attitudes parfois amusantes : chaussures à la main, pantalons retroussés, vêtements collés à la peau. Les égouts dans certains endroits ont débordé. Le débit limité des avaloirs grillés ne peut pas fonctionner au même rythme intensif et accéléré des précipitations causant une sorte d'accumulation d'eau qui ne pouvait pas être dégagée aussi rapidement qu'on ne le voudrait. Redonner espoir aux fellahs Les performances de la campagne agricole s'annoncent prometteuses. Ces pluies abondantes ont renforcé les «espoirs des fellahs» en des récoltes exceptionnelles cet automne. Ces pluies ont été accueillies avec grande satisfaction par les fellahs de la région car augurant d'une bonne saison agricole surtout pour l'oléiculture et l'agrumiculture qui ont besoin de ces pluies pour donner une bonne production aussi bien sur le plan qualitatif que quantitatif. « On doit s'attendre à une bonne campagne agrumicole qui table sur 250 mille tonnes cette saison « nous dit un fellah qui ajoute que « Les pluies abondantes des derniers mois nous ont renforcé les espoirs. Le même son de cloche est relevé chez les éleveurs, puisque l'élevage constitue la principale activité agricole dans certains endroits. Ces pluies abondantes permettront d'augmenter les réserves d'eau des barrages et des lacs. Espérons qu'elles seront étalées plus cette saison pour le bien de nos agriculteurs