Un mois sépare notre Equipe nationale féminine du championnat du monde qui se déroule au Brésil du 2 au 17 décembre prochain. Un rendez-vous qui précédera de peu le championnat d'Afrique des Nations qui aura lieu au Maroc du 10 au 21 janvier 2012. Une compétition africaine beaucoup plus importante car qualificative aux Jeux olympiques de Londres. Nos féminines sont à pied d'œuvre depuis le mois d'octobre pour finaliser leur préparation sous la conduite de l'entraîneur Mohamed Ali Sghir, un technicien dont la compétence n'échappe à personne au vu de son parcours comme joueur d'abord et également et surtout comme entraîneur ayant laissé d'excellents résultats partout où il est passé en Tunisie comme au Golfe. Quel est l'état des lieux dans cette Equipe nationale féminine, son programme de préparation et ses objectifs pour le court et moyen terme. Ecoutons-le. Le Temps : Notre Equipe nationale féminine vient de participer à un tournoi en Hollande. Quels enseignements avez-vous tirés de cette participation ? Sghir : J'aimerais signaler que l'équipe n'est pas à son premier stage. Celui de Hollande a été précédé par plusieurs stages à Tunis puis en Hollande avec à la clé trois rencontres amicales : deux face à la Hollande et une devant la Norvège. Autre remarque : ce déplacement en Hollande a été pris en charge par l'ambassade de Hollande en Tunisie pour contribuer à notre Révolution. Volet enseignements, il est toujours utile de rencontrer des sélections de la valeur des Hollandaises et des Norvégiennes qui comptent parmi les meilleures en Europe. Cela me permet notamment de cibler encore plus les imperfections, leur apporter les correctifs idoines et améliorer encore plus les automatismes sachant que nos joueuses expatriées ont besoin du maximum de rencontres pour y contribuer. - Justement. Quel est l'apport de ces joueuses quand on sait qu'elles évoluent en Europe à un niveau supérieur au nôtre ? * Elles sont une dizaine évoluant dans les différents championnats européens. Malheureusement, je ne peux compter que sur quatre voire cinq d'entre elles, les seules à évoluer dans le haut niveau. Le reste de nos joueuses évoluent dans les divisions inférieures et leur apport à l'équipe nationale s'avère souvent modeste. - Et nos joueuses locales, comment jugez-vous leur apport à l'équipe nationale ? * Je dispose d'un groupe de joueuses de qualité, je n'en disconviens pas. Malheureusement je crains que le manque flagrant de compétition ne se répercute sur leur rendement sur le parquet. Je trouve anormal que le championnat n'a pas encore démarré et que le critérium programmé entretemps a été annulé. Je sais que la fédération n'y est pour rien dans cette situation et que la faute incombe aux clubs qui sont encore sans responsables. - Le programme de l'Equipe nationale en l'absence de compétition ? * Un programme étoffé a été mis en route depuis le 16 octobre dernier. Juste après le retour de Hollande, l'équipe a été soumise à deux rassemblements : les 26 et 27 octobre et les 2 et 3 novembre. La préparation se poursuivra avec un déplacement en France à Brest plus exactement du 21 au 24 novembre avec au programme deux matches contre Arvor le champion sortant. Puis en Ile de France avec deux rencontres face à la France le 26 courant et devant la Russie ou le Monténégro le 27. Enfin cap sur le Brésil le 29 soit deux jours avant le coup d'envoi du championnat du monde. - Sans oublier le championnat d'Afrique ? * C'est justement là notre principal objectif, ce championnat d'Afrique qualificatif aux J.O de Londres. Le championnat du monde au Brésil nous servira justement de base pour que nos Filles soient fin prêtes pour le rendez-vous africain avec des chances intactes pour le sacre final. Interview recueillie par Rafik BEN ARFA