• Augmentation de l'indice des prix de 4,4% au cours du mois de novembre • 2377 millions de dinars seraient alloués à la subvention directe des produits de base, des hydrocarbures et du transport en 2012 • Augmentation des prix des hydrocarbures pour soutenir les efforts de compensation, pour économiser au moins 516 millions de dinars. Hormis, les produits compensés dont les prix sont déjà rigoureusement fixés par le ministère de Commerce et de Tourisme, les autres produits alimentaires, fruits et légumes en l'occurrence, dont les prix sont libres, connaissent une montée au niveau des prix. Et d'autres secteurs connaissent également le même phénomène. L'augmentation des prix est manifeste également au niveau des vêtements, des chaussures et électricité et même au niveau d'autres branches à l'instar des meubles. En effet, selon les chiffres fournis par l'Institut National des Statistiques (INS), l'indice des prix à la consommation familiale (IPC) a augmenté de 4,4% de Novembre 2010 à Novembre 2011. Selon les mêmes chiffres cette hausse est expliquée par l'augmentation des prix des produits alimentaires, du tabac, de la restauration et de l'hôtellerie, qui ont accusé des hausses respectives de 4,6%, 9,8% et de 8%. Idem, pour les prix des vêtements, des chaussures et de l'électricité dont les hausses étaient évaluées respectivement à 5,4% et 4,5%. Le renchérissement des prix a, aussi, touché le secteur de la santé, les activités de la culture et loisir. Cette flambée des prix a poussé les autorités à augmenter les dépenses de subventions. Serait-ce suffisant ? Un lourd fardeau financier On affirme que les subventions profitent, aujourd'hui, moins aux pauvres qu'aux plus riches. Mais on affirme aussi que ce n'est pas un choix, mais une obligation. L'Etat continue a maintenir, à un niveau très élevé, la subvention directe des produits de base, des hydrocarbures et du transport. Dans le projet du budget économique de l'année 2012, l'Etat va consacrer environ 2377 millions dinars pour la subvention directe des produits de base, des hydrocarbures et du transport. Le niveau de subvention s'évalue à 3,3% du PIB national, contre un pourcentage de 4,3% au cours de cette année, soit l'équivalent de 2869 millions de dinars. En effet, selon les recommandations du projet du budget de l'Etat pour l'année prochaine, la compensation directe des produits de base serait estimée à 1200 millions de dinars, celle allouée aux hydrocarbures et à l'électricité frôlerait les 900 millions de dinars. Les subventions allouées au transport seraient de l'ordre de 277,5 millions de dinars. Ce niveau de subvention est jugé trop élevé par le gouvernement. Raison pour laquelle, pour maintenir ce niveau de subvention, le projet du budget économique prévoit une hausse des prix des hydrocarbures. Cette hausse est programmée en deux phases. La première serait décidée fort probablement d'ici la fin de cette année. Alors que la deuxième augmentation sera décidée au cours de l'année prochaine. Telle décision a pour objectif de mobiliser des ressources additionnelles de l'ordre de 516 millions de dinars pour ainsi couvrir les besoins nationaux en produits pétroliers, sur la base d'un cours de 100 dollars le baril. Plus encore et dans l'objectif de réduire les tensions sur le budget de l'Etat, le projet de Budget de l'Etat pour l'exercice 2012, propose, un prélèvement de 4 journées de travail sur les salaires des agents des secteurs public et privé, en tant que contribution exceptionnelle au budget. Cette contribution devrait compenser le manque à gagner suite à la suppression du timbre fiscal sur les voyages et aux mesures fiscales et financières au profit des entreprises. Est-ce logique ?