"L'agression, lundi, contre les magistrats du tribunal de première instance de Jendouba vise à exercer une pression sur le pouvoir judiciaire, à influencer les décisions des magistrats, à troubler leur travail et à entraver le processus de transition démocratique", a indiqué le syndicat des magistrats tunisiens (SMT), dans une déclaration rendue publique, hier. Le syndicat condamne "ces agressions qui portent atteinte à la réputation, à la dignité et à la sécurité personnelle des magistrats", rappelant sa position de principe en faveur de "l'accélération de la mise en place d'un organe de sécurité spécifique aux tribunaux et placé sous la tutelle du procureur de la République". Hier matin, des agents de sécurité intérieure dans le gouverorat de Jendouba ont organisé, une manifestation de protestation devant le siège du tribunal de première instance de Jendouba appelant à "assainir le corps des magistrats" et à "protéger l'agent de sécurité dans l'exercice de ses fonctions". l'UTAP empêchée d'organiser un sit-in de protestation L'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche(UTAP) n'est pas parvenue à mener le mouvement de protestation qu'elle avait programmé pour hier, en raison de la contestation de certains agriculteurs qui étaient sur place. L'UTAP a appelé les agriculteurs et pêcheurs à observer un sit-in de protestation, acheminé du siège de l'UTAP vers les ministères de l'Agriculture et de la Justice, pour libérer le président de l'Union, accusé de "formation d'une bande" qui a agressé, en mai 2011, des agriculteurs membres de la commission de sauvetage de l'organisation agricole. Plusieurs agriculteurs ont scandé "non à la protection des corrompus " , accusant l'Union de faire pression sur la justice. M.Naceur Amdouni, représentant de la commission de sauvetage de l'UTAP a affirmé que les anciens membres envisagent de faire pression sur la justice, " démarche, qu'on rejette, en tant que nouveaux partenaires de la direction", a-t-il soutenu. M.Chekib Triki, membre du bureau central de l'UTAP, a nié le fait que le président de l'UTAP soit impliqué dans cette affaire, relevant que ce dernier a demandé de l'aide à certaines personnes pour protéger le siège de l'Union en raison du climat d'insécurité qui prévalait, au cours de la période post-révolution. Les familles des agresseurs arrêtés ont demandé de libérer leurs enfants, qui, ont-ils avancé, " n'avaient aucune intention d'agression et pensaient protéger le siège d'une organisation gouvernementale". Les deux parties en litige, à savoir, les membres de l'ancien conseil central et ceux de la commission de sauvetage de l'Union ont convenu, dernièrement, de créer une commission nationale devant regrouper 46 personnes, en vue d'assurer la direction provisoire de l'UTAP.