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« Nous travaillions sur l'ouverture de l'école et de l'université sur leur environnement »
Agnès Soucat, Directrice du Département du développement humain de la BAD
Publié dans Le Temps le 19 - 01 - 2012

Le Temps : Vous êtes responsable d'un plan d'urgence social à la BAD. En quoi consiste ce projet ?
Agnès Soucat : C'est un projet élaboré en partenariat avec l'ancien gouvernement l'année dernière. Là on travaille sur un deuxième programme pour l'année 2012. C'est le même projet dont le budget serait aux alentours de 500 millions de dollars (mais tout dépendrait des besoins du gouvernement puisque ce projet est sous la forme d'un appui budgétaire).
Pour cette année, le projet s'articulait sur trois grands axes qui ne devraient pas changé : l'emploi des jeunes, les disparités régionales et la participation citoyenne (mécanisme de transparence, de contrôle social et de citoyenneté).
Avez-vous déjà proposé quelque chose pour ce programme ?
C'est un tout un ensemble des mesures. Les actions concrètes concernent les mécanismes de participation citoyenne, (médiateur public, comité des usagers …). Maintenant, on est encours de dialoguer avec le gouvernement. Il y a une continuité de notre travail mais il y aura quand même des aspects nouveaux qui peuvent se développer. Mais, on est toujours dans la logique des trois axes principaux déjà précités. Certes, il y a des actions concrètes qui sont déjà annoncées comme la formule des allocations qui concernent les disparités régionales. Il y a aussi un débat déjà entamé pour la redéfinition de la région pour passer d'une logique politique à une logique plus économique. Pour nous, notre analyse fait remarquer qu'il y a un vrai besoin de décentralisation. La Tunisie est et demeure très centralisée et elle est en retard par rapport aux mouvements de décentralisations observés dans le monde. Autre proposition concrète, celle qui concerne par exemple la réforme profonde de l'éducation pour réinventer un système d'éducation pour rapprocher de son environnement. Les autres mesures peuvent concerner le développement d'investissements à travers la création d'entreprises par les jeunes Tunisiens, de voir aussi le potentiel des jeunes Tunisiens. Ils sont des acteurs et non de simples bénéficiaires des programmes.
Que voulez-vous dire par la réforme de l'éducation ?
Il ne suffit pas d'avoir des petits changements techniques au sein du système pour parler d'une réforme. A mon avis, la réforme consiste à revoir le fonctionnement du système de l'éducation pour le rendre plus flexible, plus ouvert avec plus de passerelles entre les différents niveaux et filières, avoir une passerelle permanente avec le monde de l'entreprise… Il faut aussi créer une autonomie des universités et créer la possibilité des partenariats avec des fonds privés ainsi que les entreprises, la participation citoyenne certes. L'ouverture de l'université ou de l'école sur son environnement ne veut pas dire nécessairement l'augmentation des coûts. Beaucoup de cas à travers le monde le montrent, l'université de Havard pourrait être le meilleur exemple. Nous ne sommes pas certes, là pour décider, mais il vaut mieux se baser sur un pragmatisme et non sur une idéologie.
La tension sociale monte ces derniers jours. Comment évaluez-vous la situation ?
C'est un grand défi, celui de la croissance inclusive. L'économie tunisienne a réalisé des avancées et elle est une économie saine et diversifiée. Dans ce sens là, il y a quand même un sens positif. Mais avec les problèmes qui n'étaient pas traités, il faut réexaminer le rôle de l'Etat, dans l'assistance sociale et surtout dans l'emploi. Il faut bien comprendre que les dizaines de milliers d'emplois crées dans le secteur public ne suffisent pas pour résorber le chômage. Il faut faire attention aussi, les emplois massifs dans le secteur public pourraient engendrer une inefficience au niveau d l'administration et en alourdissant les dépenses publiques.
Selon les chiffres de la BAD, on remarque que 23% du budget alloués par la BAD à la Tunisie concernent les actions sociales. Ce budget serait-il révisé à la hausse ?
Ça dépend du gouvernement tunisien. Nous sommes une banque de développement. Nous sommes là pour soutenir les efforts du gouvernement. A cet égard, il convient de rappeler que nous avons d'autres projets à dimension sociale indirecte à l'instar des projets d'infrastructures, électrification…Ces projets peuvent être des projets concrets comme ils peuvent être inclus dans le cadre de l'appui budgétaire à l'instar de ce que nous avons fait l'année dernière.
On affirme beaucoup que le gouvernement devrait donner des signaux forts. Concrètement quels pourraient être ces signaux ?
Il faudrait à mon avis avoir des enquêtes d'opinion dans les pays où la Tunisie a des échanges économiques. Plusieurs sujets peuvent être évoqués à l'instar du tourisme et de l'investissement. Il faut éliminer cette incertitude. A cet égard, je pense que la communication des dirigeants de premier niveau est très importante.


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