On le savait et c'était dans l'air. Les jours de l'entraîneur Khaled B. Sassi étaient comptés. Au moment où l'équipe étoilée participait au tournoi de Dubaï matchworld Cup 2012, le coach étoilé avait été informé qu'il ne sera plus à partir du 27 de ce mois l'entraîneur en chef de l'équipe première de football. Bernd Krauss, qui se trouvait à Dubaï “avait émis le voeu d'entamer ses fonctions”, dixit Chokri Laâmiri, le vice-président en charge du foot. Mais les quelles des fonctions? On sait que Krauss a été engagé par le président du club en tant que manager général, laquelle fonction est tout simplement une nouveauté à l'Etoile jamais expliquée correctement par les décideurs. Mais ceci est une autre paire de manches. Revenons donc au limogeage de Khaled B. Sassi. Aux tous débuts du tournoi de Dubaï, le président du club a demandé à l'un des responsables présents sur les lieux de demander à B. Sassi s'il accepte le rôle d'adjoint de Krauss. Une demande qui a été tout bonnement rejetée par l'intéressé. Le refus ouvre dès lors la voie à Krauss ou du moins raccourcit les délais. En fin de compte, l'allemand entamera ses fonctions dès le 27 de ce mois c'est à dire au retour de l'équipe étoilée à Sousse. Des pratiques d'un autre temps Au-delà du limogeage de Khaled B. Sassi se pose la délicate question de la séparation entre un club et son entraîneur. Les responsables de nos clubs nous ont souvent habitués à des pratiques le plus souvent ne répondant pas aux règles élémentaires du civisme ou au moins au respect des clauses contractuelles. Un mauvais résultat peut précipiter le limogeage d'un entraîneur ou même une “indocilité” peut entraîner la séparation. De nos temps, on parle beaucoup des contrats à objectifs liant les deux parties. C'est aussi le cas de B.Sassi. Mais, aucune étape n'est arrivée à terme pour permettre une évaluation. A l'Etoile, Khaled B.Sassi a été appelé à rescousse à trois reprises. En 2003, du temps de Othman Jenayah, la mise à l'écart de Brahima Koné à l'occasion d'un certain CA-ESS, selon B.Sassi pour des raisons tactiques, a inéluctablement coûté le poste à l'entraîneur. En 2008, Hamed Kamoun s'apprêtait à succéder à Moëz Driss. Il était en charge du foot. Il confia les rênes de l'équipe première à B.Sassi en remplacement de Lotfi Rhim, démissionnaire au moment où il allait être révoqué pour insuffisance de résultats. Le bail de B.Sassi ne durera pas longtemps puisqu'il a été remercié pour être remplacé par le néerlandais Piet Hamberg. La dernière expérience de B. Sassi avec les séniors de l'Etoile prend fin au terme de six matchs de championnat et de trois rencontres amicales du tournoi de Dubaï. Khaled B.Sassi quitte l'Etoile quasiment dans les mêmes circonstances que son prédécesseur Mondher Kbaier qui a quitté le poste au moment où son équipe disputait le Tournoi de l'Amitié organisé dans l'intersaison. Que reproche-t-on à B.Sassi? Il semble que le parcours de l'équipe au bout de six matchs de championnat ne convainc pas les responsables. En effet, l'Etoile est actuellement troisième au classement et n'a capitalisé que treize points pour avoir concédé le nul à Sousse à l'ASG et subi sa première défaite face au ST à El Menzah. Et puis les recrutement d'une armada de joueurs au cours du dernier mercato incitent les responsables à “s'entourer de davantage de sécurité en tentant d'éliminer le risque d'une mauvaise gestion de l'effectif”. Les propos sont d'un responsable qui requiert l'anonymat au moment où ces mêmes propos sont véhiculés par plus d'un parmi les responsables. Nous y reviendrons. L'Etoile bat Neuchâtel-Xamax : 5-3 L'équipe étoilée est enfin parvenue à remporter une victoire au cours du tournoi de Dubaï. Elle l'a été aux dépens de l'équipe suisse de Neuchâtel par le score de cinq buts à trois. Avec deux défaites et une seule victoire, l'Etoile évite la dernière place au classement. Le retour de la délégation de l'Etoile est prévu aujourd'hui dans la journée.