Après avoir organisé mardi un rassemblement de protestation devant le ministère des Finances, quelques dizaines de douaniers ont annoncé, hier, avoir entamé une grève de la faim et un sit-in ouvert pour réclamer « l'expurgation de la Douane des symboles de la corruption et la réintégration des agents suspendus en raison de leurs activités syndicales». Cette grève de la faim a été appuyée par l'un des deux syndicats représentant les agents de la douane, l'autre syndicat s'étant désolidarisé dès mardi de tout mouvement de protestation. « Le ministère des Finances n'a pas daigné prêter une oreille attentive aux revendications que nous avons exprimées mardi lors d'un rassemblement de protestation. C'est pourquoi nous avons décidé d'entamer une grève de la faim et un sit-in ouvert », précise Nadhem Douik, porte-parole du syndicat des agents de la Douane. Et d'ajouter: « Nos principales revendications sont l'assainissement des services de la douane des symboles de la corruption, le rétablissement de nos confrères suspendus en raison de leurs activités syndicales dans leurs fonctions et la dissolution du Conseil d'honneur mis en place en juillet 2011 et qui s'est indûment transformé en un conseil de discipline». A noter que le syndicat national des douaniers a précisé, dans un communiqué publié mardi, qu'il n'a appelé à aucun mouvement de protestation devant le ministère des Finances. Ce syndicat s'est également considéré comme « l'unique structure syndicale légitime et représentative des agents de la douane », notant qu' «un syndicat rival non élu et peu représentatif de la corporation a été constitué récemment par quelques dizaines de douaniers».