Les démissions collectives des militants du Forum Démocratique pour le Travail et les Libertés (FDTL/ou Ettakatol) se suivent et se ressemblent. Après les défections des membres des bureaux régionaux du Bardo, l'Ariana, Ben Arous et Tunis I et II, une vingtaine de militants du bureau régional de Nabeul ont annoncé, hier, leur démission. «Le conseil national du parti qui s'est tenu dimanche dernier à Tunis n'a apporté aucune solution aux problèmes qui se posent depuis la formation du gouvernement. C'est pourquoi, nous avons décidé de rendre le tablier », précise Taïeb Felfel, président du Bureau régional d'Ettakatol à Nabeul. Et d'ajouter : « nous avons beau tenter de réformer le parti de l'intérieur, mais la direction a choisi de faire une fuite en avant». Selon Taïeb Felfel, les démissionnaires protestent notamment contre « un déficit de démocratie interne, des erreurs stratégiques commises par le Bureau politique lors des tractations avec Ennahdha et le Congrès pour la République (CPR) et un écart par rapport à la ligne politique initiale d'Ettakatol». A noter que le secrétaire général d'Ettakatol, Mustapaha Ben Jaâfer, a déclaré en marge du dernier conseil national du parti que les démissions collectives des militants d'Ettakatol «se situent dans le cadre d'une vaine tentative de déstabilisation d'Ettakatol ». Mouldi Riahi, membre du Bureau Politique chargé des structures et du règlement intérieur, a , quant à lui, décrit la dernière vague de démissions comme étant une « manœuvre visant à discréditer le parti », allant jusqu'à accuser Khémaïes K'sila de tirer les ficelles de cette «tentative de déstabilisation »