Les démissions en cascade des militants du Forum Démocratique pour le Travail et les Libertés (FDTL/ ou Ettakatol) se poursuivent. Après les membres des sections de l'Ariana et du Bardo, les membres des bureaux régionaux de Tunis I et II ont annoncé, hier, leur démission du parti social-démocrate qui s'est allié avec le mouvement islamiste Ennahdha et le Congrès pour la République (CPR). Les démissionnaires parmi lesquels figurent les deux directeurs de campagnes d'Ettakatol de Tunis I et II, respectivement Khaldoun Souilhi et Houssem Hammi, ont t justifié leur « défection» par « un déficit de pratiques démocratiques au sein du parti, les erreurs stratégiques commises par le Bureau politiques lors des tractations avec Ennahdha et le CPR et l'éloignement de la direction de la ligne politique initiale d'Ettakatol ». Les démissionnaires ont, par ailleurs, annoncé qu'ils pourraient créer un nouveau parti ou rejoindre l'une des formations avec lesquelles ils partagent les mêmes principes. En réaction à ces nouvelles démissions, le porte-parole officiel d'Ettakatol, Mohamed Bennour, a affirmé que « le parti n'a pas encore reçu aucune démission écrite ». M. Bennour a également accusé Khemaïes K'sila, membre de la Constituante élu sous les couleurs d'Ettakatol, d'être à l'origine de ces dissensions. «Il s'agit d'une énième manœuvre de Khémaïes K'sila pour déstabiliser et discréditer le parti», a-t-il déclaré.