La décision de Adel Chadly d'interrompre la CAN et de rentrer en Tunisie a surpris l'opinion sportive nationale même si l'embrouille entre le joueur et son entraîneur n'est plus un secret pour personne. Adel Chedly, en effet, a très mal digéré son statut de remplaçant au Gabon. La goutte qui a fait déborder le vase est sans aucun doute sa mise à l'écart du onze rentrant contre les Gabonais, match qu'il a dû suivre à partir des gradins. Dans la foulée, Adel Chedly réagissait en décidant de rentrer précipitamment au pays « L'entraîneur ne m'a pas manqué de respect mais presque. J'ai consulté les joueurs, le staff et le sélectionneur - Ma décision est réfléchie - je rentre en Tunisie mais je continuerai à soutenir la sélection » a-t-il déclaré en substance. Adel Chedly en tant que joueur professionnel aurait dû faire preuve de lucidité et de clairvoyance en acceptant le choix de son entraîneur même si au fond de lui-même il pensait mériter une place dans la formation alignée contre le Gabon. Mieux encore étant le plus âgé de ses coéquipiers, il devait donner l'exemple, le bon exemple. Et là nous voulons lui rappeler le comportement noble et combien patriotique du légendaire Attouga. Gardien incontournable de la Tunisie il fut voué au banc des remplaçants en coupe du monde argentin (1978) par Abdelmajid Chelati alors qu'il était le principal artisan de la qualification, et qui lui a préféré Mokhtar Neïli. Mais c'est une époque malheureusement révolue et les valeurs, depuis, ont beaucoup changé. Pas nécessairement dans le bon sens. Ameur KERKENNI momo sihem Abou Seïf FLOU Abdelaziz