• Le 9 mars, ouverture des négociations sociales L'Union régionale de l'UGTT de Nabeul a organisé dimanche matin un rassemblement populaire organisé devant son siège de Nabeul. Il était 11h00 lorsque les syndicalistes entourés de l'ensemble des forces vives de la société civile, des ouvriers et de plusieurs partis politiques ont commencé à affluer au siège régional de l'UGTT. Ils étaient venus nombreux de tous les coins du Cap Bon. L'événement n'a laissé personne indifférent. Ce rassemblement intervient en réponse à l'appel lancé par l'Union régionale et en signe de solidarité avec la centrale syndicale. Les participants à cette manifestation ont scandé des slogans dénonçant ce qu'ils ont qualifié d'attaque féroce » menée, ces derniers jours, contre les locaux de l'UGTT à Hammamet, Soliman et Menzel Bouzelfa. Ils réclamaient, la fin de la corruption, davantage de travail, de protection sociale et d'éducation, la lutte contre la hausse illicite des prix, l'amélioration du pouvoir d'achat des classes démunies. Abass Hanachi , secrétaire général de l'Union régionale de Nabeul a dénoncé, dans une allocution prononcée à cette occasion, les dernières agressions qui ont ciblé les locaux de la centrale syndicale soulignant que ces actes ne peuvent que renforcer la cohésion au sein de l'UGTT et inciter les syndicalistes à redoubler d'efforts et à militer pour défendre le droit syndical. Nous soutenons le dernier mouvement des ouvriers des municipalités La légitimité de l'UGTT découle de ces militants, de sa capacité à rassembler. Son poids sur la scène politique est grand et son rôle présent et futur est déterminant. Nous appelons à ouvrir un procès contre tous ceux ont commis des actes criminels contre notre organisme. Nous voulons l'application de la loi. Nous refusons la mise en place de «cellules d'écoute», qui seraient une «nouvelle version des cellules professionnelles pour faire double emploi avec les syndicats et porter ainsi atteinte à la combativité et à l'autonomie de la centrale syndicale». Lui succédant Kamel Saad membre du bureau exécutif de l'UGTT a précisé que ce rassemblement intervient en réponse à l'appel lancé par l'Union régionale et en signe de solidarité avec la centrale syndicale. Nos sièges ont été cibles d'agressions. C'est pourquoi nous condamnons les atteintes perpétrées ces derniers jours contre nos locaux et nous appelons à ouvrir une enquête sur ces violations. La centrale syndicale sera toujours aux côtés des voix qui s'élèvent pour revendiquer la liberté et la dignité nationale. l'UGTT reste et restera pour longtemps une force incontournable de la scène politique tunisienne. Notre objectif en tant que force syndicale est de réaliser les objectifs de la révolution, dont, essentiellement, l'emploi, la lutte contre la pauvreté, la répartition équitable des richesses, et la lutte contre la marginalisation. Au plan social, nous avons décidé d'en finir avec la sous-traitance dans le public d'ici fin mars 2012. Une réunion aura lieu dans les prochains jours avec l'UTICA pour aussi supprimer la sous-traitance dans le privé. Nous entamons le 9 mars des négociations sociales en vue d'améliorer le pouvoir d'achat du citoyen, à la lumière de la hausse excessive des prix. L'UGTT conclut M Saad a toujours été du côté des forces démocratiques et progressistes y compris dans les périodes les plus sombres de notre pays, il ne dérogera pas cette fois ci encore à son rôle historique. Par la suite, une grande marche a parcouru les avenues de Nabeul .Les manifestants brandissaient des banderoles comportant des slogans de soutien à l'UGTT. Ils ont plaidé pour une amélioration des conditions de vie des couches démunies à travers la mise en place d'une politique sociale en matière d'éducation, de santé et de logement en plus d'une revalorisation des revenus. Cette marche, est partie de la place de l'UGTT, avant de traverser l'avenue Habib Karma pour enfin se disperser devant la jarre gare, s'est déroulée dans un climat calme et serein.