Le ministre des Droits de l'Homme et de la Justice transitoire Samir Dilou a annoncé que le département a décidé d'envoyer à l'étranger 17 blessés de la révolution pour soins, précisant que “les cas qui méritent d'être traités à l'étranger sans peu nombreux.” Au cours de sa rencontre, mercredi, avec les membres de la commission spéciale des martyrs, des blessés de la révolution et de l'application de l'amnistie générale relevant de l'Assemblée nationale constituante (ANC), M. Dilou a fait remarquer que l'Etat du Qatar a proposé à la Tunisie de prendre en charge des soins d'un certain nombre de blessés de la révolution, que ce soit dans des cliniques qataries ou dans des cliniques d'autres pays étrangers. Il a, également, indiqué que l'Allemagne avait, à son tour, avancé une proposition similaire, à condition d'envoyer une commission médicale pour s'assurer des cas qui nécessitent le voyage à l'étranger, déclarant que “le gouvernement avait refusé cette offre et l'avait considéré comme étant une atteinte à la souveraineté nationale.” Traitant du dossier de l'indemnisation des blessés de la révolution, M. Dilou a précisé que plusieurs personnes ayant bénéficié du versement de la première tranche des indemnités étaient des blessés fictifs. Le ministère, a-t-il ajouté, poursuivra le versement de la deuxième tranche des indemnités allouées aux blessés sur la base du principe de la continuité de l'Etat et de la responsabilité étatique. Il a, en outre, dit que le traitement du dossier des martyrs et des blessés de la révolution pose des problèmes à caractère juridique, et qu'il s'est effectué dès le départ sur une base politique et non juridique. Le ministère des Droits de l'homme et de la Justice transitionnelle a indiqué que le département n'a pas encore reçu la liste définitive des blessés et martyrs de la révolution, précisant que trois listes ont été établies à cet effet par le ministère de l'Intérieur, par le Haut comité des droits de l'homme et des libertés fondamentales et la commission nationale d'investigation sur les abus enregistrés durant la révolution. Ces listes nominatives, a-t-il conclu, sont contradictoires, ce qui laisse planer un doute sur leur crédibilité.