Dur d'avoir le statut de femme divorcée, chez nous, c'est archi connu. Comme dans tous les pays arabes ou autres bleds du tiers monde, d'ailleurs. Force est d'avouer, cependant, que la faute en incombe à un bon nombre de ces femmes répudiées, elles-mêmes. En tout cas, l'héroïne de la présente affaire en est l'incarnation. La jeune femme en question s'est séparée de son conjoint après avoir vécu un véritable conte de fée, malheureusement pour elle, au début seulement. Les premières années de l'union du couple étaient un prolongement naturel de l'histoire d'amour qui a réuni les deux jeunes gens. Pas jeunes que ça, en réalité, puisqu'ils étaient âgés respectivement de trente-sept et trente-neuf ans, le jeune homme rendant deux bonnes années à sa douce moitié. C'est peut-être ce petit détail, ayant toujours une certaine importance dans nos coutumes, qui aurait été à l'origine de l'éclatement du couple. Revenons toutefois à ces débuts d'idylle pour remarquer que les deux amoureux ont mené la grande vie, ne chômant pratiquement pas. L'homme, se mettant à son compte, pour avoir mené sa propre entreprise, ne privait sa compagne de rien, quel qu'en soit le prix. Celle-ci était littéralement choyée. Ses déboires ont commencé avec la réapparition d'une amie d'enfance du mari, peut-être également un amour ignoré jusque-là. En tout cas, la femme allait remarquer un changement notoire dans la conduite de son homme, dont les absences vont se multiplier à un rythme infernal et régulier. Ne pouvant d'ailleurs plus supporter ce train de vie, la femme n'a pas hésité à en parler entre « quat'zyeux », ce qui eut pour effet d'altérer, sinon empoisonner irrémédiablement leur quotidien. Le résultat ne s'est pas fait attendre, une séparation en bonne et due forme, plongeant carrément la femme dans le désespoir. Sa vie changera complètement depuis lors, puisque trouvant refuge dans les sorties, surtout nocturnes, jusqu'à verser littéralement dans une vie de débauche. Une descente vertigineuse vers l'abîme du plus vieux métier du monde. Tout a une fin toutefois, puisque la bonne femme allait terminer ses frasques derrière les barreaux de la prison. Elle a été arrêtée en effet en flagrant délit au moment où elle menait une tractation « serrée » avec un éventuel client du côté de la cité El Manar. Lors des interrogatoires, elle aurait tout avoué dès les premiers instants de son arrestation, déballant au passage toute son histoire. Passée récemment en jugement, elle a été condamnée à un an de prison ferme…. M.B.A