Le couvre-feu a été décrété dans la délégation d'Om Larayes (Gouvernorat de Gafsa), à compter d'hier, et ce, de 19H00 jusqu'à 05H00 du matin. Selon une source responsable au ministère de l'Intérieur, le couvre-feu exclut les cas urgents et les travailleurs de nuit. Cette décision intervient suite aux actes de violence qui ont eu lieu hier dans la région. De violents affrontements ont éclaté, hier, entre des jeunes de la ville d'Om Larayes, à Gafsa, et les forces de la sécurité intérieure sur fond de proclamation des résultats du concours des agents d'exécution dans le district de la CPG à Gafsa.
Affrontements entre les forces de sécurité et un groupe de jeunes dans la zone d'El Mallaha à Radès
Des affrontements ont éclaté entre des forces de sécurité et un groupe de jeunes en sit-in et qui ont bloqué la route menant au port de Radés, pour revendiquer le droit à l'emploi. Un responsable sécuritaire a indiqué à l'agence TAP qu'un agent blessé, au cours des affrontements, a été transporté à l'hôpital, après avoir été atteint par une pierre lancée par l'un des sit-inneurs qui ont, aussi, utilisé des cocktails Molotov. La même source a souligné que les forces de sécurité "ont fait preuve de prudence face aux protestataires qui étaient en possession de bouteilles de gaz dont ils s'étaient emparés lorsqu'ils avaient bloqué un camion transportant des bonbonnes de gaz liquides, libéré vendredi". Par ailleurs, les chefs des entreprises installées dans la zone ont fait part à l'agence TAP de leur mécontentement à cause du blocage de la route conduisant au port, ce qui va leur causer de grandes pertes. Un des jeunes sit-inneurs habitant la zone d'El Mallah a, de son côté, indiqué à l'agence TAP que d'importantes forces de la sécurité publique accomplissent une campagne de ratissage et d'intrusion dans les maisons, allant même jusqu'à poursuivre sur les toits les sit-inneurs, utilisant les gaz lacrymogènes. Il a démenti les jets de Molotov sur les membres des forces d'intervention. Le jeune homme a, en outre, expliqué que l'intervention des forces de sécurité a commencé aux premières heures du matin, après l'échec des négociations avec les autorités régionales, affirmant que des sit-inneurs ont été arrêtés, sans préciser le nombre des arrestations.
"L'Etat continuera de prendre en charge les frais de rapatriement des corps des Tunisiens décédés à l'étranger"
Le ministère des Affaires étrangères a démenti, dans un communiqué rendu public hier, les informations véhiculées hier par certains médias et faisant état "que l'Etat tunisien ne prendra plus en charge les frais de rapatriement des corps des Tunisiens décédés à l'extérieur de la patrie". Il a ajouté que "ces informations sont infondées et qu'aucun changement n'est intervenu sur les procédures envigueur", affirmant "la poursuite de la prise en charge par l'Etat de l'ensemble des frais de rapatriement des dépouilles des Tunisiens décédés à l'étranger et l'attachement à cet important acquis au profit de la communauté tunisienne résidant à l'étranger". Le ministère précise, dans ce même communiqué, que "la circulaire envoyée aux représentations diplomatiques et consulaires concernent uniquement les procédures administratives relatives aux morts-nés et aux restes mortuaires des ressortissants tunisiens enterrés à l'étranger et cela, conformément aux procédures administratives en vigueur".