La chambre correctionnelle du tribunal cantonal de Tunis a statué hier sur une affaire d'agression commise par le fils d'un ministre du gouvernement actuel. Il s'agit d'une plainte déposée par une étudiante de la faculté des sciences de Tunis à l'encontre de ce jeune homme qui s'est permis d'accéder à l'enceinte de l'université alors qu'il lui est interdit d'y accéder vu qu'il n'a pas le statut d'étudiant. Le jour des faits, le jeune homme s'est rendu à ladite faculté pour s'entretenir avec l'un des professeurs au sujet de la non réussite de sa petite amie à un concours. Au cours de l'entretien il a été informé qu'une étudiante est derrière cet échec. Il s'agit d'une camarade de classe de son amie. Sans perdre de temps il a cherché cette étudiante à travers les couloirs de l'université jusqu'à ce qu'il l'ait retrouvée. Sans aucune introduction, il l'a informée qu'il est le fils d'un ministre et lui a reproché sa conduite envers sa petite amie. La réaction de l'étudiante était d'essayer de le calmer et de l'informer qu'elle allait informer le doyen de ce comportement inacceptable. A ce moment précis il l'a insultée et est entré en altercation assez grave avec elle. Sa réaction a dépassé les normes puisqu'il a attrapé l'étudiante par les cheveux l'a fait chuter et l'a tabassée sauvagement en lui donnant des coups de pieds dans les différentes parties de son corps. Après avoir accompli son forfait, il a quitté les lieux sans aucun souci, ni regrets. L'étudiante a été transportée à l'hôpital où elle reçut les soins nécessaires. Le médecin de service lui a délivré un certificat médical mentionnant 12 jours de repos. Par la suite elle s'est rendue au commissariat de police pour déposer une plainte. Appelé à donner sa version des faits, il a avoué partiellement les faits déclarant qu'il l'a tirée par les cheveux mais a nié le reste et a déclaré ne pas l'avoir agressée. L'inculpé ne s'est pas présenté à l'audience pour se défendre. L'avocat de l'étudiante a présenté un rapport demandant l'application de la loi. Il a déclaré que l'inculpé s'est permis d'agresser sa cliente et d'avoir porté atteinte à son intégrité morale. Le juge, après avoir écouté toutes les parties prenantes , a donné raison à la plaignante et a condamné l'accusé à une peine de 6 mois de prison ferme pour atteinte à l'intégrité morale et de trois mois de prison ferme pour agression physique. Neuf mois de prison ferme au total. L'inculpé a le droit de faire opposition au jugement. Dans ce cas l'affaire serait traitée par une chambre correctionnelle du tribunal de 1ère instance. Abou Aymen melas Hésa