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Adoption de nouveaux produits mieux adaptés au climat et à la nature du sol
Agriculture: Le fertilisant « historique », l'ammonitre sera abandonné à partir de septembre prochain
Publié dans Le Temps le 02 - 08 - 2007

- Les expériences ont montré que l'urée peut fournir 46% des besoins de la plante en azote contre 33 % pour l'ammonitre, alors que l'ANS fournit 26 % des besoins en soufre contre 13 % pour l'ammonitre
L'ammonitre sera complètement abandonné à partir de la prochaine rentrée agricole. Ce fertilisant fortement utilisé par près de 90 % des agriculteurs va prendre la route du garage. Les expériences ont, en effet, montré que l'urée et l'ANS (ammonium nitrate sulfate) peuvent mieux répondre aux besoins de la plante en azote et soufre. l'urée peut fournir 46% des besoins de la plante en azote contre 33 % pour l'ammonitre, alors que l'ANS fournit 26 % des besoins en soufre contre 13 % pour l'ammonitre.

L'efficacité de ces deux composants chimiques, résultat de trois années d'expériences sur le terrain et de difficiles négociations entre experts, a été prouvée à l'échelle internationale quant à leur apport dans la préservation de l'équilibre alimentaire de la plante et l'amélioration de sa croissance. Il s'agit d'allier l'efficacité à la rentabilité.

L'effet de ces produits en azote entraîne deux apports fondamentaux. Il influe sur la quantité produite à une date donnée, c'est ce qu'on appelle l'effet sur le rendement. Il agit aussi sur la précocité du produit. Donc, ces composants chimiques sont fortement avantageux.

Protection de l'environnement
Il est impératif, toutefois, d'en maximiser l'usage. Les plantes absorbent l'azote en fonction de leurs besoins et de sa disponibilité dans le sol. Car, il ne s'agit point de parvenir à la surfertilisation qui a des conséquences négatives sur le système écologique (pollution de l'eau).
Les objectifs sont bien tracés et le défi agricole national est clair. Il s'agit de produire plus et de cibler la qualité pour parvenir à une agriculture qui concilie entre une production de qualité avec de bons ratios de rentabilité tout en garantissant la protection de l'environnement.

Prévention
On peut conclure que la décision d'abandonner l'ammonitre est objective. Les experts la qualifient même de préventive. Les responsables agricoles tunisiens entendent prémunir ouvriers d'usine, agriculteurs et simples citoyens des dangers que présentent cet engrais, notamment, lors de son stockage et de son mélange - contact avec d'autres produits.

Tout le monde se rappelle le terrible accident qui a eu lieu dans l'usine AZF à Toulouse en septembre 2001. L'explosion de sacs remplis d'ammonitre en était la cause.
Est-il besoin de rappeler ici que l'ammonitre, de par sa composition chimique, est un produit dangereux qui peut exploser de plusieurs façons. A titre indicatif, il peut exploser par l'effet d'un simple éclair par temps d'orage.

L'urée et l'ANS sont par contre des produits dits « stables » et ne font encourir aucun risque à leur utilisateur.

Des campagnes de sensibilisation sont en cours pour initier les agriculteurs à la bonne utilisation des nouveaux engrais, l'Institut national d'agronomie de Tunis (INAT) a organisé, mi-juillet 2007, une journée d'information sur le thème, "Maîtrise de l'engrais azoté : des substituts à l'utilisation de l'ammonitre"avec le concours de la direction générale de la production agricole et le groupe chimique tunisien. D'autres journées d'études seront nécessaires
pour vulgariser les spécificités techniques et économiques des substituts de l'ammonitre et sensibiliser les intervenants dans le secteur à l'enjeu de respecter les conditions d'utilisation efficiente des engrais et les règles de sécurité et de protection des dangers pouvant en résulter.

Importation avant l'entrée en production
l'usine de Gabés, qui produisait 180 mille tonnes d'ammonitre par an, sera adaptée à la nouvelle donne. Un projet de mise à niveau de l'usine est en cours. Un investissement de 25 millions de dinars va lui permettre de produire les alternatives de l'ammonitre : l'urée et l'ANS. Entre-temps, le Groupe Chimique Tunisien assurera l'importation de ces deux produits pour les besoins du marché.
Il s'agit d'importer, à partir de juillet 2007, Une moyenne de 25 mille tonnes d'urée et d'ANS sera importée mensuellement pendant juillet, août et septembre pour parvenir à un stock de 60 mille tonnes d'ici fin septembre. Dans le détail, quelque 60 mille tonnes d'urée et 120 mille tonnes d'ANS seront importées annuellement, moyennant une enveloppe de 40 millions de dinars.
Concernant les prix et selon les responsables du Groupe Chimique Tunisien (GCT) les prix des deux nouveaux engrais seront alignés sur le coût de l'azote dans l'ammonitre agricole.
La caisse de compensation subira les coûts additionnels qui seront de l'ordre de 10 à 12 millions de dinars par an.


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